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samedi 2 juillet 2011

Mass-desinformation weapons in Libya. Les armes de désinformation massive (3/7)




Avant-propos


1. J'aimerais tout d'abord féliciter tous ces lecteurs/trices courageux/ses (!) qui se sont coltinés et se coltinent avec ma prose. Je suis un assez bon dactylographe, mais quand même, j'en viens à m'étonner moi-même ; rendez-vous compte : pas moins de 44730 signes rien que pour l'épisode 2, le tout en une petite après-midi ; même s'il y a des citations, il a quand même fallu se farcir des heures de saisie. Mais le plus long n'est pas la frappe mais la correction, surtout quand on entre dans le code 'html'. 

2. Vous n'allez peut-être pas me croire, mais les premiers épisodes de notre feuilleton sur les "armes de désinformation massive" ont été lus un peu partout dans le monde, notamment aux Etats-Unis. Comment je le sais ? Je le sais. C'est simple pourtant : l'Internet est bien à 95 %, à peu près, en anglais, non ? Comme quoi, il suffisait d'y penser, et d'insérer des passages en anglais dans vos 'posts', et on vous lit partout. C'est dire si je me sens une responsabilité toute particulière, à ne pas écrire n'importe quoi. Non mais franchement, est-ce que j'ai la tête de quelqu'un qui écrit n'importe quoi ?

3. Tiens à propos, soit dit entre nous, je me suis pincé ce matin, en découvrant qu'Al Qaeda Maghreb Islamique (AQMI) avait présenté la facture à la France pour la libération des otages du Niger. Vous y croyez, vous, à ce genre de coïncidence ? Des mois sans donner signe de vie, surtout après l'accrochage meurtrier consécutif à l'enlèvement en plein Niamey, et voilà qu'ils réclament de l'argent, trois jours après l'invasion de la Libye. Et pourquoi s'adressent-ils à l'Etat français et pas à Areva, qui devrait être plus commode à manipuler ? Evidemment que la grande presse va s'en faire l'écho, et évidemment que tout ça sonne faux et bidonné : on leur déroule le tapis rouge en Libye, et au lieu de dire "Merci la France !", ils réclament de l'argent ? Ça s'appelle un leurre, une diversion. Et la concomittance de la revendication avec le début des frappes en Libye me rend d'autant plus suspicieux ! Qu'est-ce que j'écrivais déjà... ?

Auto-citation : (Cf. Episode 2) Prenons le cas de la France. Al Qaeda prend des otages et fixe ses conditions. Et côté français, on nous dit qu'il est hors de question de négocier avec des terroristes. Soit. Du coup, on se dit que les otages sont foutus ! Sauf si... Gentlemen's agreement! Par exemple, de l'argent. Pas officiellement, certes. Mais en sous-main. Et pour tout le monde, l'honneur est sauf. Mais il peut y avoir d'autres monnaies d'échange. Quoi par exemple ?

Quoi par exemple ? Un beau cheval de Troie, pour infiltrer le mouvement des insurgés libyens et s'implanter dans le pays, sous couvert de protection des populations civiles : ça vaut plus ou moins de 90 millions d'euros ? Vous pariez combien ?


4. Tiens, voilà de petites choses que j'ai glanées sur le net, en rapport avec le passage de l'épisode 2 sur les revirements d'Hillary Clinton au sujet de l'intervention militaire en Libye, alors qu'elle y était originellement réticente. Ci-dessous, des extraits d'un forum de discussion américain. Pour anglicistes.

the cabal on Mar 2, 9:10 PM said:
@truthseeker: the late british foreign secretary Robin Cook said that Al Qaeda is a complete creation of the cia and the mossad and mi 6. The war on terror is a war on the american people, Hillary Clinton is a world class liar and a bilderberger, one of the elites who are driving American on the road to destruction. (N. B.: 'the late...' = 'feu M. Untel' ; world class liar = menteuse de première catégorie ou menteuse quatre étoiles)

beavis on Mar 2, 4:41 PM said:
That, and contracting STD's from her husband and having her estate looted by her new Goldman Sachs employeed/Jewish son-in-law. (N.b. : Il est toujours question de Mme Clinton, qui se serait fait refiler des maladies/STD par son mari... STD = Sexually Transmitted Disease ; to loot : vandaliser, piller ; sinon, Chelsea Clinton s'est mariée, il y a peu, à un riche cadre financier ou agent d'affaires...)

jericho on Mar 2, 9:13 PM said:
@Victor: former german defense minister Andraes von Bulow and former italian president francesco cossiga have both said that 9/11 was an inside job and that all the foreign intelligence services know it. Check architects and engineers for 9/11 truth.org. 
(9/11 encore appelé "nine-eleven", c'est bien évidemment le fameux 11 septembre... Tiens, Bigard et Kassovitz ne sont pas tout seuls : "inside-job" = "c'est moi qui l'ai fait !" = tout ce qu'on vous raconte, c'est du pipeau, tous les services secrets du monde le savent... Quant au site mentionné, on le trouve ici : www.911truth.org ; voir notamment la pétition des architectes, ou encore... Ça !) 


Cet épisode est complété par un "petit supplément illustré" (voir plus bas)




Episode 3 : Berezina


Vous connaissez la nouvelle ? Les Américains et leurs supplétifs ont perdu la guerre contre les Talibans, en Afghanistan et au Pakistan. Serait-ce la raison de la fuite en avant en Libye ? Sans doute.


Dix ans de guerre contre l'"axe du mal", dans sa version non arabe, pour venger le monde "libre" de l'affront du 11 septembre 2001, bien qu'il n'y ait eu aucun Afghan, ni Pakistanais, d'ailleurs, dans les avions. Mais bon, il fallait montrer ses muscles, répliquer, vite fait, mal fait, pour sauver le monde de ces monstres.

Dix ans plus tard ? Le fiasco, la bérézina, et personne n'en parle.  Black-out à tous les étages du côté de la grande presse. 

Ça vous étonne ? Moi pas ! 

Entendu sur RFI (06.03.2011) :

Hamid Karzaï demande à l’Otan d’arrêter de tuer des civils… Jamais le ton d’Hamid Karzaï n’avait été aussi violent. Il a rejeté les excuses officielles du Gal Petraeus.

La nouvelle n'a pas fait grand bruit, en tout cas, pas en France. Elle a bien été évoquée sur les chaînes anglo-saxonnes du câble et du satellite. Je pense qu'elle méritait une exposition plus conséquente, parce qu'il s'agit d'un authentique scoop : Hamid Karzaï, la "marionnette" des occidentaux en Afghanistan, qui décide de taper du poing sur la table pour dire aux Américains, "maintenant, ça commence à bien faire !", je pense que ça mérite qu'on s'y attarde, surtout lorsqu'un incident similaire se produit au Pakistan, et pratiquement dans les mêmes circonstances.

Parce que là, mine de rien, la guerre de libération contre le terrorisme, que les Américains et leurs supplétifs mènent en Asie depuis une dizaine d'années, était en train de tourner en eau de boudin, autant dire en véritable désastre. Une vraie bérézina !

Tout avait commencé par une bavure, ce qu'ils appellent un dégât collatéral, comme il en est survenu des centaines en Afghanistan, lorsqu'un missile manque sa cible, avec les conséquences qu'on imagine, que l'on habille sous l'expression "civilian casualties".



KABUL: Hundreds of people chanting “Death to America” protested in Kabul on Sunday against a spate of civilian casualties caused by international forces, a sign of the simmering anti-Western emotion among many ordinary Afghans. 
(…) 
The demonstrators marched through the center of the capital, some carrying banners bearing pictures of blood-covered dead children they said were killed in air strikes by foreign forces. The protest came five days after nine Afghan boys were gunned down by two attack helicopters as they collected firewood in eastern Kunar province. 
(…) 
The incident, in a volatile area that has seen a recent spike in foreign military operations, prompted a rare public apology from the top two US military officers in Afghanistan. 
(…) 
President Barack Obama also expressed “deep regret” over the killings to Afghan President Hamid Karzai and the United Nations called for a review of air strikes by foreign forces in Afghanistan. Karzai on Sunday rejected the US apology for the killing of Afghan boys in a NATO air attack and said civilian casualties are no longer acceptable. (…) Civilian casualties caused by NATO-led and Afghan forces hunting insurgents have again become a major source of friction between Karzai and his Western backers, even though UN figures show that more than three-quarters are caused by insurgents.
(…)
In the latest attack by insurgents, 12 civilians were killed on Sunday when their vehicle was hit by a roadside bomb in southeastern Paktika province, Gov. Mohebullah Sameem said.
(…)
The incident took place in Waza Khwa district as they traveled from neighboring Pakistan, Sameem said, adding two women and five children were among the dead.
(…)
Karzai condemned the attack as “un-Islamic.” There have been at least four incidents of civilian casualties by foreign troops in eastern Afghanistan in the past two weeks in which Afghan officials say more than 80 people died.



KABOUL: Des centaines de personnes scandant "Mort à l'Amérique" ont manifesté à Kaboul, dimanche, contre la recrudescence du nombre de victimes civiles causées par les forces internationales, comme preuve de la montée des sentiments anti-occidentaux parmi de nombreux citoyens afghans.
(...)
Les manifestants ont défilé dans le centre de la capitale, certains portant des banderoles portant des images de cadavres sanguinolents d'enfants qui auraient été tués lors de frappes aériennes opérées par les forces étrangères. La protestation est intervenue cinq jours après que  neuf garçons afghans ont été abattus par deux hélicoptères d'attaque au moment où ils ramassaient du bois de chauffage dans la province du Kunar oriental.
(...)
L'incident, qui est survenu dans une région instable et qui a connu une récente flambée des opérations militaires étrangères, a incité les officiers supérieurs des Etats-Unis à présenter des excuses publiques dans un style auquel on n'était pas habitué.
(...)
Le président Barack Obama a également adressé au président afghan Hamid Karzaï "ses profonds regrets" à propos de ces pertes de vies humaines et l'Organisation des Nations Unies a appelé à un réexamen des frappes aériennes par les forces étrangères en Afghanistan. Karzaï a rejeté, dimanche, les excuses des Etats-Unis pour la mort des jeunes Afghans lors d'une attaque aérienne de l'OTAN, et il a estimé que les pertes civiles n'étaient plus acceptables.
(...)
Les pertes civiles causées par l'OTAN et les forces afghanes qui les assistent dans la traque d'insurgés sont véritablement devenues une source majeure de friction entre Karzaï et ses alliés occidentaux, même si les chiffres de l'ONU montrent que plus des trois quarts des décès sont causés par des insurgés.
(...)
Lors de la dernière attaque commise par les insurgés, douze civils ont été tués, dimanche, lorsque leur véhicule a été touché par une bombe artisanale dans la province du sud-est de Paktika, a déclaré le gouverneur Mohebullah Sameem.
(...)
L'incident a eu lieu au district de Waza Khwa, alors que les voyageurs rentraient du Pakistan voisin, avec parmi les victimes deux femmes et cinq enfants.
(...)
Karzaï a condamné cette attaque comme étant "anti-islamique". Au cours des deux dernières semaines, il y a eu, dans la région Est de l'Afghanistan, au moins quatre bavures ayant engendré des victimes civiles du fait des troupes étrangères, ces bavures s'étant soldées, aux dires des autorités afghanes, par la mort de plus 80 personnes.




(Reuters) - Afghan President Hamid Karzai told General David Petraeus, the commander of U.S. and NATO forces in Afghanistan, on Sunday his apology for a foreign air strike that killed nine children last week was "not enough.". 
(…) 
At a meeting with his security advisers at which Petraeus was present, Karzai said civilian casualties by foreign troops were "no longer acceptable" to the Afghan government or to the Afghan people, Karzai's palace said in a statement. 
(…) 
Civilian casualties caused by NATO-led and Afghan forces hunting insurgents have again become a major source of friction between Karzai and his Western backers.
(…) 
In the meeting, Petraeus apologized for the deaths of the nine children in eastern Kunar province last Tuesday, saying the killings were a "great mistake" and there would be no repeat. 
(…) 
"In return, the president said the apology was not enough and stressed that civilian casualties caused during operations by coalition forces were the main cause of strained relations between the United States and Afghanistan," the palace said. 
(…)
"The people of Afghanistan are fed up with such horrific incidents and apologies or condemnation is not going to heal their wounds," it quoted Karzai as saying. 
(…) 
Hours before Karzai's statement, hundreds of people chanting "Death to America" protested in the Afghan capital against the recent spate of civilian deaths, in a sign of the simmering anti-Western feeling among many ordinary Afghans. 


(Reuters) - Le président afghan Hamid Karzaï a déclaré au général David Petraeus, le commandant des forces américaines et de l'OTAN en Afghanistan, que ses excuses après une attaque aérienne étrangère qui a tué neuf enfants, la semaine dernière, étaient "insuffisantes". (…) 
Lors d'une réunion avec ses conseillers à la sécurité et à laquelle Petraeus était présent, M. Karzaï a déclaré que le meurtre de civils par les troupes étrangères n’était "plus acceptable" pour le gouvernement afghan ni pour le peuple. 
(…) 
Les pertes civiles causées par l'OTAN et les forces régulières afghanes, dans leur lutte contre les insurgés sont, une fois encore, devenues une source majeure de friction entre Karzaï et ses alliés occidentaux. 
(…)  
Lors de la réunion, le général Petraeus a présenté des excuses pour la mort de neuf enfants dans la province du Kunar oriental, mardi dernier, affirmant que ces décès constituaient de graves erreurs et qu’ils ne se reproduiraient plus. 
(…) 
En retour, le président a déclaré que les excuses ne suffisaient pas et il a souligné que les pertes civiles causées lors d’opérations menées par les forces de la coalition ont été la principale cause de tensions entre les États-Unis et l'Afghanistan, ainsi que l’a déclaré le palais. 
(…) 
"Le peuple afghan en a assez de ces incidents terribles et les excuses ou les condamnations ne vont pas guérir leurs blessures." (…) 
Quelques heures avant la déclaration de Karzaï, des centaines de personnes, scandant  "Mort à l'Amérique", ont protesté dans la capitale afghane contre la récente vague de décès parmi les civils, ce qui révèle un sentiment anti-occidental croissant parmi de nombreux citoyens Afghans.



LAHORE, Pakistan — Hard-line Islamic leaders on Sunday rallied at least 15,000 people against an American official arrested in the shooting deaths of two Pakistanis and warned the government not to cave in to U.S. pressure to release the man.
(...)
The protest in the eastern city of Lahore, where the shootings took place, came as the U.S. Embassy once again insisted that the American has diplomatic immunity and was being detained illegally by Pakistan. But Pakistan has refused to budge, saying the matter must be decided by the courts.
(...)
The spat has revealed the fragility of a relationship Washington believes is crucial for success in Afghanistan and against al-Qaida. Large protests by hard-line Islamic groups, which have significant influence in Pakistan, could make it even more difficult for the government to free the American.

LAHORE, Pakistan – Des dirigeants islamiques radicaux ont rassemblé, dimanche, au moins 15000 personnes contre un fonctionnaire américain arrêté après la mort par balle de deux Pakistanais et ils ont mis en garde le gouvernement de ne pas céder aux pressions américaines pour libérer le meurtrier.
(...)
La manifestation dans la ville orientale de Lahore, où la fusillade a eu lieu, est survenue, alors que l'ambassade des Etats-Unis, une fois de plus, avait insisté sur le fait que l'Américain disposait de l'immunité diplomatique et était détenu illégalement par le Pakistan. Mais le Pakistan a refusé d'obtempérer, précisant que la question devait être tranchée par les tribunaux.
(...)
L'accrochage a révélé la fragilité d'une relation que Washington juge cruciale pour le succès en des opérations menées en Afghanistan contre Al-Qaida. De grandes manifestations organisées par les groupes islamiques les plus radicaux, qui ont une influence importante au Pakistan, pourraient compliquer encore plus l'éventuelle libération de l'Américain. 




More than 1500 people rallied in the eastern cultural hub of Lahore, including demonstrators from the religious Jamaat-e-Islami party and outlawed religious party Jamaat-ud-Dawa, and from the party headed by cricket hero-turned-politician Imran Khan.
(...)
They burned US flags, chanting "Go America, go" and "Go Zardari, go."
(...)
Davis was set free on Wednesday after $US2 million ($A2.05 million) was paid as blood money to the families of those he killed in a busy Lahore street.
(...)
His release was widely condemned among the Pakistani public and media, and anti-US sentiments rose after missiles fired from an unmanned aircraft on Wednesday killed 35 people, including civilians and police.
(...)
Jamaat-e-Islami chief Munawar Hassan accused Pakistani intelligence services of reaching a deal with the CIA for Davis's freedom.
(...)
"(Our) rulers were fully part of the deal that led to Davis's release," he said.
(...)
Protests also broke out in the country's south, where demonstrators from Jamaat-e-Islami torched a US flag in the city of Quetta and four hundred people rallied in the port city of Karachi.
(...)
In the central city of Multan, about 400 people chanted slogans against the US and Pakistani government, charging their rulers with "bartering the national honour for their own luxuries", witnesses said.


Plus de 1500 personnes ont manifesté dans le centre culturel de l'est de Lahore, y compris des membres du parti religieux Jamaat-e-Islami, du mouvement religieux interdit Jamaat-ud-Dawa, ainsi que du parti dirigé par le héros du cricket, devenu politicien, Imran Khan.
(...)
Ils ont brûlé des drapeaux américains, scandant "Les Américains, dégagez !", et "Zardari, dégage !"
(...)
Davis a été libéré, mercredi, après avoir payé 2 millions de $ US comme comme prix du sang pour les familles de ceux qu'il a tués dans une rue fréquentée de Lahore.
(...)
Sa libération a été largement condamnée par l'opinion publique et les médias pakistanais, et les sentiments anti-américains se sont encore accrus après que des missiles tirés par un avion sans pilote, mercredi, ont tué 35 personnes, dont des civils et des policiers.
(...)
Le chef du Jamaat-e-Islami, Munawar Hassan, a accusé les services de renseignements pakistanais d'avoir conclu un pacte avec la CIA pour faire libérer Davis. "Nos dirigeants sont entièrement partie prenante de l'accord qui a conduit à la libération de Davis.", a-t-il affirmé.
(...)
Des manifestations ont aussi éclaté dans le sud du pays, où des manifestants du Jamaat-e-Islami ont mis le feu à un drapeau américain, dans la ville de Quetta, alors que quatre cents personnes ont manifestaient dans la zone portuaire de Karachi.
(...)
Dans le centre ville de Multan, environ 400 personnes ont scandé des slogans contre les Etats-Unis et le gouvernement pakistanais, accusant leurs dirigeants de "brader l'honneur national juste pour garantir leur petit confort personnel".





Pakistan's army chief has condemned the latest raid by US unmanned drones as "intolerable and unjustified". 
(…) 
In a strongly worded statement, Gen Ashfaq Parvez Kayani said the attack, which killed about 40 people, was "in complete violation of human rights". Most of the victims were believed to be civilians attending a tribal meeting near North Waziristan's regional capital, Miranshah. Tension has been growing in recent weeks between the US and Pakistan. The US drone attacks are a long-running source of bad feeling, but the acquittal of CIA contractor Raymond Davis of murder has sparked protests across Pakistan. The Pakistani military often makes statements regretting the loss of life in such incidents, but rarely criticises the attacks themselves. 
(…) 
Gen Kayani, however, said such "acts of violence" make it harder to fight terrorism. "It is highly regrettable that a jirga [meeting] of peaceful citizens including elders of the area was carelessly a nd callously targeted with complete disregard to human life," he said. (…) 
"It has been highlighted clearly that such aggression against people of Pakistan is unjustified and intolerable under any circumstances." 
(…) 
Pakistan's intelligence agency is often accused of complicity in the raids, either by supporting them or allowing them to happen. 
(…) 
Officials say two drones were involved in the latest attack, in the Datta Khel area 40km (25 miles) west of Miranshah. One missile was fired at a car carrying suspected militants. 
(…) 
Local tribesmen say the drones then fired another three missiles at their open-air meeting, or jirga. Our correspondent says the car was moving close to the jirga, and the missiles hit the vehicle as well as the jirga. According to the tribesmen, the meeting was being held to discuss a local land dispute over the ownership of chromite deposits in the area. They say that no militants were present at the time. Officials said the drones were targeting militants linked to Taliban commander Hafiz Gul Bahadur. One of his commanders, identified as Sharabat Khan, was in the vehicle hit in the attack and was killed, one local official told the BBC. 
(…) 
The US military and the CIA do not routinely confirm that they have launched drone operations, and Gen Kayani did not specifically name the US or mention drones. But analysts say only American forces could deploy such aircraft in the region. The attacks have escalated in the region since US President Barack Obama took office. More than 100 raids were reported in the area last year. 


Le chef de l'armée pakistanaise a condamné le dernier raid effectué par des drones américains sans pilote comme "intolérable et injustifié". 
(…) Dans un communiqué très ferme, le Général Ashfaq Parvez Kayani a déclaré que l'attaque, qui a tué environ 40 personnes, s’est faite "en violation complète des droits de l'homme". 
(…) 
La plupart des victimes étaient considérées comme des civils participant à une réunion tribale près de Miranshah, la capitale régionale du Nord-Waziristan. La tension n'a cessé de croître ces dernières semaines entre les États-Unis et le Pakistan. 
(…) 
Les attaques de drones américains sont la source d’anciennes inimitiés, mais l'acquittement de l’agent de la CIA, Raymond Davis, assassin de deux Pakistanais, a déclenché des protestations à travers tout le pays. 
(…) 
L'armée pakistanaise fait souvent des déclarations déplorant la perte de vies humaines dans de tels incidents, mais elle critique rarement les attentats eux-mêmes. 
(…) 
Le Général Kayani a néanmoins déclaré que de tels "actes de violence" rendaient plus difficile la lutte contre le terrorisme. 
(…) 
"Il est extrêmement regrettable qu’une jirga [rencontre] de citoyens pacifiques, incluant des notables de la région, ait été négligemment et sans pitié ciblée avec un mépris total pour la vie humaine.", a-t-il déclaré. (…) "Il a été clairement mis en évidence qu'une telle agression contre le peuple du Pakistan est injustifiée et intolérable en toutes circonstances."
(…) 
Les services de renseignement du Pakistan sont souvent accusés de complicité avec les Américains dans les attaques, soit en les soutenant ou en leur permettant de se produire. (…) Officiellement, deux drones ont été impliqués dans la dernière attaque, à 40 km du district de Datta Khel, à l'ouest de Miranshah.
(...)
Un missile a été tiré sur une voiture transportant des militants présumés. Mais les tribus locales affirment que les drones ont aussi tiré trois autres missiles lors de cette manifestation en plein air, ou jirga. Notre correspondant affirme que la voiture se déplaçait à proximité de la jirga, et que les missiles ont touché le véhicule ainsi que la jirga. Selon les membres de la tribu, la réunion avait eu lieu pour discuter d'un litige foncier local sur la propriété de terres renfermant des gisements de chromite. Ils ont affirmé qu’aucun militant n’était présent sur les lieux à ce moment-là. 
(…) 
De source américaine, les drones visaient des militants liés au commandant taliban Hafiz Gul Bahadur. L'un de ses lieutenants, identifié comme étant Sharabat Khan, a été touché dans le véhicule lors de l'attaque et a été tué, ainsi que l’a déclaré à la BBC un responsable local. L'armée américaine et la CIA n'ont pas l'habitude de confirmer qu'ils ont lancé des opérations de drones, et le général Kayani ne nomme pas spécifiquement les États-Unis ni ne mentionne des drones. Mais les analystes estiment que seules les forces américaines sont en mesure de déployer ces aéronefs dans la région. Les attaques se sont multipliées dans la région depuis la prise de fonction du président américain Barack Obama. Plus de cent raids ont été signalés dans la région, l'année dernière.

Ce qui ressort de tout ce qui précède ? C'est que tant en Afghanistan qu'au Pakistan, la guerre de libération est finie, et bien finie, et ce, de la manière la moins glorieuse qui soit : là, c'est un "larbin" des occidentaux, Hamid Karzaï, qui n'est président de l'Afghanistan que par la volonté des Occidentaux, qui avaient besoin d'un collaborateur local pas trop rétif, qui, tout d'un coup, décide qu'il n'avalera plus de couleuvres, pressé qu'il est, il faut bien le dire, par son opinion publique.

Parce qu'une manifestation anti-américaine, en plein Kaboul, ça n'a quand même rien de banal, surtout à propos de frappes s'étant déroulées à des centaines de kilomètres de là. Sauf que l'arrogance des Yankees, les Afghans en ont eu vraiment marre, et ont p. les plombs.

Neuf enfants ramassaient du bois, lorsqu'un hélicoptère américain est passé par-là. Ceux-là ont dû être contaminés par leurs compères israéliens, habitués à balancer des missiles sur des maisons, des écoles, des hôpitaux, voire des enfants ! Voyez Gaza, il n'y a pas si longtemps.

Donc, les pilotes américains voient des silhouettes, et ils se disent "Génial, on va pouvoir faire un carton sur des cibles mouvantes, ni vu, ni connu !" Tu parles !

La suite, vous la connaissez : la goutte d'eau de trop. Et la foule de Kaboul qui sort les banderoles : "U.S. Go home!" Ça pour de l'ingratitude, c'est de l'ingratitude.

Et que croyez-vous que fait Karzaï ? Tolérer une autre bavure, au risque de passer pour une larve des Américains ? Cette fois, il tape du poing sur la table. Remarquez, à vrai dire, ce n'était pas la première fois, mais jusque là, ses protecteurs américains avaient l'air de lui dire : "Cause toujours, tu as trop besoin de nous !".

C'est dire s'il prend un vrai risque, l'ami Karzaï. Parce qu'en interdisant les frappes aériennes, il vide la présence militaire des "alliés" de toute sa substance. Autant dire qu'il leur désigne la porte, tout en prenant le risque de se retrouver seul face à ses ennemis mortels. Mais peut-être qu'en bon oriental, il a déjà pris les devants, en se disant que ce merdier ne peut plus durer, qu'il va bien falloir s'asseoir autour d'une table avec les Talibans.

Courageux, Karzaï. D'aucuns diront : "Mieux vaut tard que jamais !". Maintenant, souhaitons-lui de ne pas être victime d'un grave accident, qui permettrait à quelqu'un de plus conciliant de prendre sa place, à Kaboul, pour que ça reparte pour un tour : bombardements aveugles, frappes "ciblées, et les dégâts collatéraux qui vont avec, jusqu'à la prochaine révolte populaire ! Après tout, les Américains ont tenu au Vietnam pas loin de trente ans !

La sortie du Général Kayani est encore plus impressionnante, parce que, normalement, il aurait dû refiler la patate chaude à ses supérieurs, les membres du gouvernement (ministre des Affaires étrangères, de la Défense, voire Premier Ministre), à savoir dire leurs quatre vérités aux Américains. Et si le généralissime des armées pakistanaises choisit de monter lui-même au créneau, c'est vraiment le signe d'un profond "ras le bol" face à la suprême arrogance des Américains, qui se permettent, sans le moindre mandat ni traité, d'envoyer des drones pilotés depuis des bases de l'Ohio ou du Kentucky, balancer des missiles sur la tronche de gens juste suspects aux yeux des opérateurs des drones. Ce qui a coûté la vie à pas mal de Talibans, mais aussi à pas mal de paisibles paysans. Pas loin d'un quart de victimes civiles (les fameux "civilian casualties") abattues par les armes des "libérateurs", enfin, ce sont les statistiques des Américains, qui doivent compter les victimes depuis leurs bases de l'Ohio ou du Kentucky !

Là encore, le petit peuple est monté au créneau, qui a hurlé "Ça suffit !". Surtout après ce double meurtre commis par un présumé agent de la CIA, censé être protégé par l'immunité diplomatique. Comme preuve que la diplomatie permet de couvrir toutes sortes de criminels !

On connaît la suite : pour éviter l'insurrection, le régime pakistanais a dû donner de la voix, et envoyer son plus haut gradé dire leur fait aux amis-envahisseurs.
  • ou bien nous avons effectivement affaire à des armées venues aider ces pays - Pakistan et Afghanistan -  à se débarrasser du "terrorisme", les pays d'accueil étant souverains, auquel cas, les militaires obtempèrent et mettent fin aux attaques aériennes. Mais que vaut une armée, dans ces conditions, qui se verrait interdire toute attaque aérienne ?
  • ou bien les Américains et leurs supplétifs considèrent qu'ils n'ont pas de comptes à rendre à des larbins afghans ou pakistanais, qui leur doivent tout, auquel cas les armées libératrices se muent en troupes d'occupation, dans une situation tout ce qu'il y a de colonial !
Dans un cas comme dans l'autre, l'opération consécutive aux attentats du 11 septembre 2001, et validée par l'ONU, aura perdu de sa consistance. Dans ces conditions, le plus sage ne serait-il pas de tout arrêter ?

Vous parlez d'une bérézina ! Quel triomphe pour les Talibans !

Mais vous connaissez ces spécialistes de la 'COM' : ils vont s'arranger pour maquiller la déroute afghano-pakistanaise en repli stratégique et coordonné. Mais en attendant, vite, vite, on va se créer une petite diversion sous la forme d'un conflit de substitution. Ça tombe bien, il y a une insurrection en Libye, des femmes et des enfants à sauver d'un méchant dictateur !

Ouf, il était moins une !

Mais pour parvenir à ce résultat, il a d'abord fallu magouiller une de ces embrouilles dont les "grands de ce monde" ont le secret, histoire de légitimer l'esbrouffe : "ni vu, ni connu, je t'embrouille !". Donc direction l'ONU, vous savez ? Le machin !



Prochain épisode : Irrésolution





Petit supplément illustré


Je dédie tout particulièrement ce "petit supplément illustré" à la suave Marion Cotillard, que l'on a traînée dans la boue parce qu'elle avait osé mettre en doute certaines théories concernant les attentats du 11 Septembre, en ces temps où un certain nombre de lobbies prétendent nous imposer leur version de l'histoire, suivez mon regard !

Ce qui suit est extrait d'un site évoqué plus haut et qui concerne le 9 septembre 2001. Le Dr. Harrit est un scientifique de haut niveau qui a répondu dans une interview en face à face à quelques questions précises, notamment sur la présence, dans les gravats du WTC (World Trade Center), d'un certain nombre de substances assez préoccupantes.



"Il n'y a aucun doute que ce bâtiment a fait l'objet d'une démolition contrôlée. [à l'instar de ce qui se produit lors d'une démolition par implosion.]"



Dr. Niels Harrit is a retired associate professor of chemistry at the University of Copenhagen and one among an international team of scientists who published a paper in The Open Chemical Physics Journal on the discovery of nano-thermite in the dust from the World Trade Center collapses on September 11, 2001. He has recently finished a lecture tour of Canadian universities, where he spoke on the subject.
(…) 
In this interview on the cable program Face to Face with Jack Etkin, Dr. Harrit discusses this finding and its implications. Dr. Harrit notes that World Trade Center building 7 (WTC 7), a 47-story steel-framed skyscraper that was not hit by one of the planes on 9/11, collapsed symmetrically into its own footprint, and that the official explanation for this is that it was due to fire. However, the finding of nano-thermite in the dust, along with other available evidence, leads inescapably to another conclusion. "There is no doubt that this building was taken down in a controlled demolition," says Dr. Harrit. "I consider this to be [a] mainstream scientific conclusion. There's no way around this conclusion. There are so many observations that are only compatible with a controlled demolition."
(…) 
"Science is based on observation and experience," says Dr. Harrit in the interview. Point out that it had never occurred before 9/11, he says, "A steel framed high rise simply does not collapse due to fire."
(…) 
Among the other evidence is the observation that WTC 7 fell at the acceleration of gravity, or free-fall acceleration. Fire, says Dr. Harrit, cannot do that to a building. "All of these columns had to be cut at the same time for this phenomenon to happen,"  he says.


Le Dr. Niels Harrit est un ancien professeur de chimie de l'Université de Copenhague et il a fait partie d'une équipe internationale de scientifiques ayant publié un article dans The Open Chemical Physics Journal sur la découverte de nano-thermite dans les débris du World Trade Center, après son effondrement du 11 Septembre 2001. Il a récemment effectué une tournée de conférences dans des universités canadiennes, où il a évoqué le sujet.
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Dans cette interview sur une chaîne de télévision par câble, [Face to face avec Jack Etkin], le Dr. Harrit évoque ces découvertes et leurs conséquences. Il observe que le bâtiment 7 du World Trade Center (WTC 7), un gratte-ciel  à la structure en acier de 47 étages, n'a pas été touché par l'un des avions, et qu'il s'est effondré de manière symétrique sans sortir de sa propre empreinte (au sol), l'explication officielle étant que cela est dû à un incendie.
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Cependant, la présence de nano-thermite dans les gravats, ainsi que d'autres éléments de preuve disponibles, conduisent inéluctablement à une autre conclusion. "Il ne fait aucun doute que cet édifice a fait l'objet d'une démolition contrôlée", explique le Dr Harrit. "Je considère cela comme [la] conclusion scientifique prépondérante. Il n'y a aucun moyen de contourner cette conclusion. Il existe des observations si nombreuses qui ne sont compatibles qu'avec la thèse de la  démolition contrôlée."
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"La science est basée sur l'observation et l'expérience.", explique le Dr Harrit dans l'interview. Le fait est qu'on n'avait jamais observé ce phénomène avant le 11 septembre, dit-il : "une charpente d'acier de grande hauteur ne peut tout simplement pas s'effondrer sous le seul effet du feu."
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Parmi les autres pièces à conviction, il y a le fait que le WTC 7 est tombé sous l'effet de l'accélération de la pesanteur, ou d'une accélération en chute libre, ce que le feu ne peut en aucun cas produire sur un bâtiment. Car, pour que ce phénomène se produise, il a fallu que "toutes les colonnes [métalliques] du bâtiment soient sectionnées en même temps".


Source : wikipedia

La thermite est un mélange d'aluminium métallique et d'oxyde d'un autre métal, généralement l'oxyde de fer. Sa réaction dite aluminothermique dans laquelle l'aluminium est oxydé et l'oxyde métallique réduit, a été découverte par Hans Goldschmidt en 1893 qui a breveté le procédé en 1895. (…) Cette réaction chimique génère une chaleur intense pouvant atteindre 2 500°C. La thermite est utilisée le plus souvent pour souder ou faire fondre de l’acier. Un dérivé beaucoup plus énergétique de la thermite appelé nanothermite ou super-thermite est notamment utilisé comme carburant pour les fusées. La nano-thermite peut aussi être utilisée sous la forme d'explosif extrêmement puissant mais son utilisation est limitée par son coût élevé.

Autre chose : un phénomène aux effets psychologiques désastreux et peu rapporté dans les médias (français), mais qui voit des Américains tomber régulièrement sous les balles de présumés alliés, comme cette récente fusillade dans un autocar en Allemagne, ou encore la dernière bavure survenue sur une base américaine en Afghanistan : un collaborateur afghan tue deux soldats américains. Neuf tués en deux mois dans des circonstances identiques.  Source : NBC