Avertissement - Warning:
Tiens, en passant (rajouté au 22.09.11), le texte de Victor Hugo en a secoué plus d'un(e), si j'en juge par l'explosion du nombre de lecteurs un peu partout. Il faut dire que le grand public connaît le poète, romancier et dramaturge, moins le polémiste, et ce texte est assez rare, voire moins connu que le "J'accuse !" de Zola... Voilà, je ne suis pas mécontent de vous l'avoir fait connaître. Et je suis bien sensible au fait que l'immense majorité de mon lectorat est fait de personnes intelligentes, qui veulent lire des choses chargées de sens, à une époque où l'Internet se remplit malheureusement de tant de blabla !
The original version of this page has been somehow renewed, and there is a good reason for it: my intention to thank all my incredible audience in the whole world, then the Internet is something really amazing.
Just look at this: a picture out of Google's screen, as I tried, some days ago, to test the search engine with only three key-words:
Addendum (10 octobre 2011 - October 10th, 2011)
Hey, let's be honest: isn't it amazing to have your personal blog on the first, second or third page among a lot of (8,280,000 or even 28,100,000!) items? That is the living proof that I have got many readers everywhere, and I should be proud of it. So, I am going to thank you all giving you my personal translation of that beautiful text by Victor Hugo, that reminds us that France and "England" are still involved into bloody colonial wars more than two centuries after Hugo's devastating charge against the imperialism of his own homeland.
Original version below with some changes
By the way, have you ever heard of the opium wars? Two colonial wars between the tandem England-France and Imperial China, to let (force) it become an open market for drugs! Yes! France and England sponsored a drug-connection in China! And for that purpose they were ready to destroy the ancient and amazing palace of the Chinese Emperor. What led Victor Hugo, the great French poet and novelist, to conceive a tremendous charge against "two bandits". It was a time where France still had got huge personalities. Another one was Emile Zola, the author of the famous pamphlet "J'accuse" about a characterised act of mistreatment against a Jewish officer.
By the way, do you want to be fluent in French? Here you have a good opportunity to test your skills. There is a good reason for that: the original text of Hugo ist just amazing and doesn't deserve any translation! (And here, I changed my mind!!! Translation below...)
Ce qui suit a déjà été publié ailleurs (ben oui, j'anime une petite flopée de blogs !). Et, pour une fois, il ne sera pas question de la Libye, quoique... Il est question de barbarie, d'une barbarie à laquelle la France a prêté son concours.
Voilà qui va nous rappeler ces temps pas si anciens que ça, où la France comptait encore de grands hommes, à l'image de Victor Hugo ou d'Emile Zola... Mais, plus près de nous, il y eut Albert Schweitzer, Théodor Monod et des tas d'autres avant eux : Jean Moulin, Pierre-Brossolette, le colonel Rol-Tanguy et tous ces courageux résistants de la période 1940-1944.
Aujourd'hui, la France se lance dans une entreprise criminelle dans un pays peuplé d'à peine six millions d'habitants, le tout au vu et au su de tout le monde, et personne ne bouge, je veux dire personne ayant un nom : aucun "responsable politique", hormis Marine Le Pen, qui ne manque pas de panache en l'occurrence. Mais à gauche, rien ! Ne parlons pas du monde de nos stars médiatiques...
Pauvre Victor Hugo, pauvre Emile Zola, pauvre Albert Schweitzer, pauvre Théodor Monod..., pauvres héros de la résistance contre le nazisme. Votre pays n'est visiblement plus peuplé que d'un ramassis de veaux et de nouilles !
Voilà qui va nous rappeler ces temps pas si anciens que ça, où la France comptait encore de grands hommes, à l'image de Victor Hugo ou d'Emile Zola... Mais, plus près de nous, il y eut Albert Schweitzer, Théodor Monod et des tas d'autres avant eux : Jean Moulin, Pierre-Brossolette, le colonel Rol-Tanguy et tous ces courageux résistants de la période 1940-1944.
Aujourd'hui, la France se lance dans une entreprise criminelle dans un pays peuplé d'à peine six millions d'habitants, le tout au vu et au su de tout le monde, et personne ne bouge, je veux dire personne ayant un nom : aucun "responsable politique", hormis Marine Le Pen, qui ne manque pas de panache en l'occurrence. Mais à gauche, rien ! Ne parlons pas du monde de nos stars médiatiques...
Pauvre Victor Hugo, pauvre Emile Zola, pauvre Albert Schweitzer, pauvre Théodor Monod..., pauvres héros de la résistance contre le nazisme. Votre pays n'est visiblement plus peuplé que d'un ramassis de veaux et de nouilles !
Vengamos al comercio de drogas. Muchos han seguramente olvidado que los primeros países que han patrocinado el comercio en todo el mundo de sustancias alucinatorias eran Francia e Inglaterra (¡y no México o Colombia!). Fue la época de las guerras de opio, bajo ellas que una se puso famosa, debido a la devastación del palacio de verano del emperador chino a través de los invasores. Este crimen fue sentenciado muy vehementamente por Victor Hugo, uno de los más grandes escritores y poetas franceses. Tenemos también de recordarnos que este movimiento brutal siempre queda muy con delicadeza en la memoria de los círculos nacionalistas chinos, hasta nuestros días, y particularmente durante la llamada "venta del Siglo" de la recolección de Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent en París. Es que dos bronces que pertenecían a los tesoros del palacio de verano estaban bajo las obras.
Let's consider the drug trafficking. Everybody seems to have forgotten that the first States which sponsored the traffic of hallucinogenic substances were France and England (neither Colombia nor Mexico !): it was the time of the so-called Opium's Wars, among which the one became famous for the devastation of the Summer Palace of the Chinese emperor by the invaders. That crime had been denounced by Victor Hugo, one of the greatest French novelists and poets. Also let us remind that this barbaric act remained very sensitive in the memory of the Chinese nationalist circles, until our days, and those nationalists went again to the mat a few years ago, during the so-called sale "of the century" (Bergé-Saint-Laurent) in Paris, within whom two bronzes escaped from the Summer Palace appeared.
Kommen wir zum Rauschgifthandel. Viele sollen vergessen haben, daß die ersten Länder, die den Verkauf von halluzinatorischen Substanzen weltweit sponserten, waren Frankreich und England (und nicht Kolumbien noch Mexiko!): es war die Zeit der sogenannten Opiums Kriegen, unter denen einer berühmt wurde wegen der Verwüstung des Sommerpalastes des chinesischen Kaisers durch die Eindringlinge. Dieses Verbrechen wurde von Victor Hugo, einer der größten französischen Schriftsteller und Dichter aufs Heftigste verurteilt. Lassen Sie uns auch daran erinnern, daß diese barbarische Tat sehr empfindlich im Gedächtnis der chinesischen nationalistischen Kreise blieb, bis unseren Tage, und jene Nationalisten kamen wieder heftig zur Wort vor ein paar Jahren, während des sogenannten Verkaufes "des Jahrhunderts" als die Sammelkollektion von Pierre-Bergé-Yves-Saint-Laurent in Paris versteigert wurde. Unter den Kunstwerken befanden sich zwei Bronzen, die zum Schatz des Sommerpalastes von Beijing gehörten.
Prenez le trafic de drogue. Tout le monde semble avoir oublié que les premiers Etats à avoir appuyé le trafic de substances hallucinogènes furent la France et l'Angleterre, dans ce qu'on appela les guerres de l'opium, dont l'une s'illustra par le saccage du palais d'été de l'empereur de Chine par les envahisseurs, saccage dénoncé, en son temps, par Victor Hugo. Rappelons aussi que cet acte de barbarie est resté très prégnant dans la mémoire des milieux nationalistes chinois, jusqu'à nos jours, nationalistes qui sont de nouveau montés au créneau il y a quelques années, à l'occasion d'une vente dite "du siècle" (Bergé-Saint-Laurent), au sein de laquelle figuraient deux bronzes échappés du trésor de l'empereur de Chine.
Source :
Source :
"Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m'en donner l'occasion ; les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais." (Victor Hugo)
L'empereur Xianfeng est en fuite. Il a abandonné Pékin aux troupes anglo-françaises qui, le 6 octobre 1860, envahissent sa résidence d'été, d'une beauté exceptionnelle, la saccagent, la dévastent. Ce pillage, qui marquera la seconde guerre de l'opium, indigne certains témoins occidentaux. Victor Hugo, lui, ne connaît cette « merveille du monde » qu'à travers le récit des voyageurs, mais, d'emblée, il prend le parti des civilisés, les Chinois, contre les barbares.
Victor Hugo
Castellano
Me pide mi opinión, Señor, sobre la expedición de China. Encuentra esta expedición honorable y bonita, y es bastante buenos para ligar algun precio a mi sentimiento; a vuestro modo de ver, la expedición de China, hecha bajo el doble pabellón de la reina Victoria y del emperador Napoleón, es una gloria que debe compartirse entre Francia e Inglaterra, y desea saber cuál es la cantidad de aprobación que creo poder dar a esta victoria inglesa y francesa.
Puesto que usted quiere saber mi opinión, es la siguiente:
Estaba en un rincón del mundo una maravilla del mundo, esta maravilla se llamada el Palacio de Verano. El arte tiene dos principios,la Idea que produce el arte europeo, y la quimera que produce el arte oriental. El Palacio de Verano era al arte quimérico lo que el Partenón es al arte ideal. Todo lo que puede dar a luz la imaginación de un pueblo casi extra-humano estaba allí. No era, como el Partenón, una obra única y rara, era una especie de modelo enorme de la quimera, si la quimera puede ser un modelo.
Imagínese no sé alguna construcción inexpresable, algo como un edificio lunar, y tendrá el Palacio de verano. Construya un sueño con mármol, con jade, con bronce, con porcelana, formalo en madera de cedro, cubrelo con pedrerías, envuelvelo de seda, hechalo aquí santuario, allí harén, allí ciudadela, ponga allí a dioses, ponga allí monstruos, barnizelo, esmaltelo, dorelo, maquillelo, heche construir por arquitectos que son poetas los mil y uno sueños de las mil y una noches, añada jardines, cuencas, brotes de agua y espuma, cisnes, ibis, pavos reales, suponga en una palabra una especie de caverna deslumbrante de la fantasía humana con una figura de templo y de palacio y ya lo tenía este monumento. Había sido necesario, para crearlo, el lento trabajo de dos generaciones. Este edificio, que tenía la enormidad de una ciudad, fue construido por los siglos, ¿para quién? para el pueblo. Ya que lo que el tiempo hace pertenece al hombre. Los artistas, los poetas, los filosofan, conocían el Palacio de verano; Voltaire habla de eso. Se decía: el Partenón en Grecia, las Pirámides en Egipto, él Colisée en Roma, Notre-Dame en París, el Palacio de verano en el Este. Si no se lo veía, se lo soñaba. Era una especie de horrorosa obra maestra desconocida entrevida a lejos en no sé qué crepúsculo, como una silueta de la civilización de Asia sobre el horizonte de la civilización de Europa.
Esta maravilla se ha ido.
Un día, dos bandidos entraron en el Palacio de verano. Uno pilló, el otro incendió. La victoria puede ser una ladrona, para que parece. Una devastación en gran formato del Palacio de verano se hizo de cuenta a mitad entre los dos vencedores. Se ve mezclado a todo eso el nombre de Elgin, que tiene la propiedad inevitable de recordar al Partenón. Lo que se había hecho al Partenón, se lo hizo al Palacio de verano, más completamente y mejor, para dejar nada. Todos los tesoros de todas nuestras catedrales reunidas no igualarían este espléndido y formidable museo del este. No había allí solamente obras maestras de arte, había una acumulación de orfebrerías. Gran hazaña, buena ganga. Uno de los dos vencedores llenó sus bolsillos, y viendo eso, el otro llenó sus maleteros; y se volvieron de nuevo a Europa, brazo arriba, brazo abajo, reiéndose. Tal es la historia de los dos bandidos. Nosotros, Europeos, somos los civilizados, y para nosotros, los Chinos son los bárbaros. Aquí está lo que la civilización hizo a la crueldad.
L'empereur Xianfeng est en fuite. Il a abandonné Pékin aux troupes anglo-françaises qui, le 6 octobre 1860, envahissent sa résidence d'été, d'une beauté exceptionnelle, la saccagent, la dévastent. Ce pillage, qui marquera la seconde guerre de l'opium, indigne certains témoins occidentaux. Victor Hugo, lui, ne connaît cette « merveille du monde » qu'à travers le récit des voyageurs, mais, d'emblée, il prend le parti des civilisés, les Chinois, contre les barbares.
Hauteville House, 25 novembre 1861
Vous me demandez mon avis, monsieur, sur l'expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l'expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l'empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l'Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d'approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française.
Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :
ll y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'été. L'art a deux principes, l'Idée qui produit l'art européen, et la Chimère qui produit l'art oriental. Le Palais d'été était à l'art chimérique ce que le Parthénon est à l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était là. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une œuvre rare et unique ; c'était une sorte d'énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle.
Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d'été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d'eau et d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d'éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c'était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l'énormité d'une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l'homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d'été ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le Palais d'été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C'était une sorte d'effrayant chef-d'œuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d'Asie sur l'horizon de la civilisation d'Europe.
Cette merveille a disparu.
Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d'été . L'un a pillé, l'autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu'il paraît. Une dévastation en grand du Palais d'été s'est faite de compte à demi entre les deux vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d'Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce qu'on avait fait au Parthénon, on l'a fait au Palais d'été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n'égaleraient pas ce splendide et formidable musée de l'orient. Il n'y avait pas seulement là des chefs-d'œuvre d'art, il y avait un entassement d'orfèvreries. Grand exploit, bonne aubaine. L'un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l'autre a empli ses coffres ; et l'on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l'histoire des deux bandits.
Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie.
Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m'en donner l'occasion ; les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais.
L'empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd'hui avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du Palais d'été .
J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée.
En attendant, il y a un vol et deux voleurs, je le constate.
Telle est, monsieur, la quantité d'approbation que je donne à l'expédition.
Vous me demandez mon avis, monsieur, sur l'expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l'expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l'empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l'Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d'approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française.
Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :
ll y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'été. L'art a deux principes, l'Idée qui produit l'art européen, et la Chimère qui produit l'art oriental. Le Palais d'été était à l'art chimérique ce que le Parthénon est à l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était là. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une œuvre rare et unique ; c'était une sorte d'énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle.
Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d'été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d'eau et d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d'éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c'était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l'énormité d'une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l'homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d'été ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le Palais d'été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C'était une sorte d'effrayant chef-d'œuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d'Asie sur l'horizon de la civilisation d'Europe.
Cette merveille a disparu.
Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d'été . L'un a pillé, l'autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu'il paraît. Une dévastation en grand du Palais d'été s'est faite de compte à demi entre les deux vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d'Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce qu'on avait fait au Parthénon, on l'a fait au Palais d'été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n'égaleraient pas ce splendide et formidable musée de l'orient. Il n'y avait pas seulement là des chefs-d'œuvre d'art, il y avait un entassement d'orfèvreries. Grand exploit, bonne aubaine. L'un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l'autre a empli ses coffres ; et l'on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l'histoire des deux bandits.
Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie.
Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m'en donner l'occasion ; les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais.
L'empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd'hui avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du Palais d'été .
J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée.
En attendant, il y a un vol et deux voleurs, je le constate.
Telle est, monsieur, la quantité d'approbation que je donne à l'expédition.
Victor Hugo
Castellano
Me pide mi opinión, Señor, sobre la expedición de China. Encuentra esta expedición honorable y bonita, y es bastante buenos para ligar algun precio a mi sentimiento; a vuestro modo de ver, la expedición de China, hecha bajo el doble pabellón de la reina Victoria y del emperador Napoleón, es una gloria que debe compartirse entre Francia e Inglaterra, y desea saber cuál es la cantidad de aprobación que creo poder dar a esta victoria inglesa y francesa.
Puesto que usted quiere saber mi opinión, es la siguiente:
Estaba en un rincón del mundo una maravilla del mundo, esta maravilla se llamada el Palacio de Verano. El arte tiene dos principios,
Imagínese no sé alguna construcción inexpresable, algo como un edificio lunar, y tendrá el Palacio de verano. Construya un sueño con mármol, con jade, con bronce, con porcelana, formalo en madera de cedro, cubrelo con pedrerías, envuelvelo de seda, hechalo aquí santuario, allí harén, allí ciudadela, ponga allí a dioses, ponga allí monstruos, barnizelo, esmaltelo, dorelo, maquillelo, heche construir por arquitectos que son poetas los mil y uno sueños de las mil y una noches, añada jardines, cuencas, brotes de agua y espuma, cisnes, ibis, pavos reales, suponga en una palabra una especie de caverna deslumbrante de la fantasía humana con una figura de templo y de palacio y ya lo tenía este monumento. Había sido necesario, para crearlo, el lento trabajo de dos generaciones. Este edificio, que tenía la enormidad de una ciudad, fue construido por los siglos, ¿para quién? para el pueblo. Ya que lo que el tiempo hace pertenece al hombre. Los artistas, los poetas, los filosofan, conocían el Palacio de verano; Voltaire habla de eso. Se decía: el Partenón en Grecia, las Pirámides en Egipto, él Colisée en Roma, Notre-Dame en París, el Palacio de verano en el Este. Si no se lo veía, se lo soñaba. Era una especie de horrorosa obra maestra desconocida entrevida a lejos en no sé qué crepúsculo, como una silueta de la civilización de Asia sobre el horizonte de la civilización de Europa.
Esta maravilla se ha ido.
Un día, dos bandidos entraron en el Palacio de verano. Uno pilló, el otro incendió. La victoria puede ser una ladrona, para que parece. Una devastación en gran formato del Palacio de verano se hizo de cuenta a mitad entre los dos vencedores. Se ve mezclado a todo eso el nombre de Elgin, que tiene la propiedad inevitable de recordar al Partenón. Lo que se había hecho al Partenón, se lo hizo al Palacio de verano, más completamente y mejor, para dejar nada. Todos los tesoros de todas nuestras catedrales reunidas no igualarían este espléndido y formidable museo del este. No había allí solamente obras maestras de arte, había una acumulación de orfebrerías. Gran hazaña, buena ganga. Uno de los dos vencedores llenó sus bolsillos, y viendo eso, el otro llenó sus maleteros; y se volvieron de nuevo a Europa, brazo arriba, brazo abajo, reiéndose. Tal es la historia de los dos bandidos. Nosotros, Europeos, somos los civilizados, y para nosotros, los Chinos son los bárbaros. Aquí está lo que la civilización hizo a la crueldad.
Ante la historia, uno de los dos bandidos se llamará Francia, el otro se llamará Inglaterra. Pero protesto, y le agradezco que me dé la ocasión por eso; los crímenes de los que gobernan no son la falta de los que son gobernados; los Gobiernos son bandidos a veces, el pueblo nunca.
El imperio francés embolsó la mitad de esta victoria y extiende hoy con una clase de ingenuidad de propietario el espléndido batiburrillo del Palacio de verano.
Espero que un día vendrá dónde Francia, una vez limpiada y entregada, devolverá este botín a la China expoliada.
Mientras tanto, hay un vuelo y dos ladrones, lo constato.
Tal es, Señor, la cantidad de aprobación que doy a la expedición.
English
You ask me, sir, on the expedition to China . You find this expedition honorable and beautiful, and you are good enough to attach some value to my feeling; you think that the China expedition, made under the joint pavilion of Queen Victoria and Emperor Napoleon, is a glory to be shared between France and England, and you want to know the amount of approval that I think I could give to that English and French victory.
Since you want to know my opinion, here it is:
There was in a corner of the world a wonder of the world; this wonder was called theSummer Palace . Art has two principles, the Idea, which produces European art, and the chimera which produces Oriental art. The Summer Palace was to chimerical art what the Parthenon is to ideal art. All that the imagination of an almost extra-human people can give birth to was there. It was not, as for the Parthenon, a rare and single work; it was a sort of enormous model of the chimera, supposed that the chimera might have a model.
Since you want to know my opinion, here it is:
There was in a corner of the world a wonder of the world; this wonder was called the
Let's imagine a sort of inexpressible construction, something like a lunar building, and you will have the
This wonder is gone.
One day, two gangsters entered the
We European, we are the civilized ones, and for us, the Chinese are the barbarians. Just look at what the civilization has done to barbarity.
The French empire pocketed half of the win, and today, it displays with a kind of naive ownership the amazing junk of the
I hope that the day will come, where
Meanwhile, there is a theft and two thieves, I am just aware of it.
That is, sir, how much approval I grant to that expedition.
Deutsch
Sie fragen mich, Herr, über die Expedition nach China. Sie finden diese Expedition ehrenswert und schön, und Sie sind gütig genug, um einen besonderen Wert auf meine Meinung zu legen. Nach ihrer Meinung ist die China-Expedition, die unter der gemeinsamen Flagge von Königin Victoria und Kaiser Napoleon geschah, eine Ehre, die zwischen Frankreich und England geteilt werden sollte, und dabei wollen Sie wissen, in welcher Höhe ich mit diesem englischen und französischen Sieg übereinstimme.
Da Sie mich nach meiner Meinung befragt haben, hier ist meine Antwort:
Es gab in einer Ecke der Welt ein Weltwunder genannt Sommerpalast. Die Kunst hat zwei Prinzipien, die Idee, die die europäische Kunst produziert hat, und die Schimäre, die die orientalische Kunst erzeugte. Der Sommerpalast war zur schimärischen Kunst, was der Parthenon zur idealen Technik ist. Alles, was die Phantasie eines fast außermenschlichen Volkes hervorbringen kann, war da. Im Gegenseits zum Parthenon war der Sommerpalast nicht ein seltenes und einzigartiges Werk; er war eher eine Art von riesigem Modell der Schimäre, wenn die Schimäre überhaupt ein Modell haben kann.
Stellen Sie sich mal irgendeinen unbeschreiblichen Aufbau vor; so etwas wie ein Gebäude auf dem Mond, und Sie haben den Sommerpalast. Bauen Sie einen Traum aus Marmor, decken Sie ihn mit Jade, Bronze, Porzellan, bringen Sie dabei ein Gerüst aus Zedernholz, bedecken Sie es mit Edelsteinen, drapieren Sie es mit Seide, bestimmen Sie es zum Heiligtum hier, zum Harem da, zur Zitadelle dort, setzen Sie Götter hinein, und auch Monster, lackieren Sie es, verglasen Sie es, vergolden Sie es, schminken Sie es, lassen Sie Architekten, die auch Dichter sind, die tausend und einen Träume von den Tausend und einer Nächten bauen, fügen Sie hinzu Gärten, Becken, sprudelndes Wasser und Schaumdüsen, Schwäne, Ibis, Pfauen, sozusagen eine Art von schillernder Höhle menschlicher Phantasie mit der Figur eines Tempels und gleichzeitig eines Palastes. So sah der Sommerpalast aus. Die Errichtung dieses Gebäude wurde von der langsamen Arbeit von zwei Generationen ermöglicht. Dieses Gebäude, das so ungeheuerlich groß wie eine Stadt war, wurde durch die Jahrhunderte errichtet, und für wen? Für die Menschen. Denn was die Zeit erzeugt hat, gehört zu den Menschen. Künstler, Dichter, Philosophen kannten den Sommerpalast; auch Voltaire äußert sich darüber. Man sagte: der Parthenon in Griechenland, die Pyramiden in Ägypten, das Kolosseum in Rom, Notre-Dame in Paris, der Sommerpalast im Osten. Konnte man ihn nicht sehen? Warum nicht davon träumen? Es war eine Art von erschreckendem und unbekanntem Meisterwerk, das man aus einiger Entfernung in einer unbeschreiblichen Dämmerung erblicken würde, als wäre es eine Erscheinung der Zivilisation Asiens, am Horizont der Zivilisation Europas stehend.
Dieses Wunder ist verschwunden.
Eines Tages sind zwei Banditen in den Sommerpalast eingedrungen. Der Eine plünderte, der Andere brannte alles nieder. Der Sieg kann ein Dieb sein, so scheint es manchmal. Eine weitgehende Verwüstung im Sommerpalast wurde zur Hälfte zwischen den beiden Gewinnern verteilt. Hier war alles mit dem Namen von Elgin verbunden, der die Eigenschaft hatte, an das Parthenon zu erinnern. Was im Parthenon geschehen war, haben sie auch im Sommerpalast getan, aber umfassender und besser, damit hier nichts übrig bleibt. Alle Schätze unserer Kathedralen zusammen würden mit diesem wunderbaren und bemerkenswerten Museum des Ostens nicht standhalten. Dort gab es nicht nur Meisterwerke der Kunst, sondern auch einen Haufen von Schmuck. Tolle Leistung, viel Glück. Einer der beiden Gewinner füllte sich die Taschen, was den anderen nur ermutigen konnte, seine eigenen Koffer zu füllen, und beide kehrten nach Europa zurück, Arm in Arm, lachend. Das ist die Geschichte von zwei Banditen.
Wir Europäer betrachten uns als die Zivilisierten, und für uns sind die Chinesen die Barbaren. Jetzt wissen wir, was die Zivilisation der Barbarei angetan hat.
Vor der Geschichte wird einer der zwei Banditen Frankreich heißen, und der andere England. Aber ich protestiere, und ich danke Ihnen dafür, daß Sie mir die Gelegenheit dazu geben, zu behaupten, daß die Verbrechen der Regierenden nicht auf das Konto der Untertanen gehen dürfen; dabei sind die Regierenden manchmal Verbrecher, die Völker niemals.
Das französische Reich raubte die Hälfte der Beute und legt nun das wunderschöne Sammelsurium des Sommerpalastes dar mit der naiven Art eines Eigentümers.
Ich hoffe, daß der Tag kommen wird, wo ein befreites und gereinigtes Frankreich diese Beute zum ausgeplünderten China zurück schicken wird.
Inzwischen gibt es einen Diebstahl und zwei Diebe; so ist es.
Nun kennen Sie, mein Herr, die Beifallsmenge, die ich der Kriegsexpedition zusprechen kann.
Da Sie mich nach meiner Meinung befragt haben, hier ist meine Antwort:
Es gab in einer Ecke der Welt ein Weltwunder genannt Sommerpalast. Die Kunst hat zwei Prinzipien, die Idee, die die europäische Kunst produziert hat, und die Schimäre, die die orientalische Kunst erzeugte. Der Sommerpalast war zur schimärischen Kunst, was der Parthenon zur idealen Technik ist. Alles, was die Phantasie eines fast außermenschlichen Volkes hervorbringen kann, war da. Im Gegenseits zum Parthenon war der Sommerpalast nicht ein seltenes und einzigartiges Werk; er war eher eine Art von riesigem Modell der Schimäre, wenn die Schimäre überhaupt ein Modell haben kann.
Stellen Sie sich mal irgendeinen unbeschreiblichen Aufbau vor; so etwas wie ein Gebäude auf dem Mond, und Sie haben den Sommerpalast. Bauen Sie einen Traum aus Marmor, decken Sie ihn mit Jade, Bronze, Porzellan, bringen Sie dabei ein Gerüst aus Zedernholz, bedecken Sie es mit Edelsteinen, drapieren Sie es mit Seide, bestimmen Sie es zum Heiligtum hier, zum Harem da, zur Zitadelle dort, setzen Sie Götter hinein, und auch Monster, lackieren Sie es, verglasen Sie es, vergolden Sie es, schminken Sie es, lassen Sie Architekten, die auch Dichter sind, die tausend und einen Träume von den Tausend und einer Nächten bauen, fügen Sie hinzu Gärten, Becken, sprudelndes Wasser und Schaumdüsen, Schwäne, Ibis, Pfauen, sozusagen eine Art von schillernder Höhle menschlicher Phantasie mit der Figur eines Tempels und gleichzeitig eines Palastes. So sah der Sommerpalast aus. Die Errichtung dieses Gebäude wurde von der langsamen Arbeit von zwei Generationen ermöglicht. Dieses Gebäude, das so ungeheuerlich groß wie eine Stadt war, wurde durch die Jahrhunderte errichtet, und für wen? Für die Menschen. Denn was die Zeit erzeugt hat, gehört zu den Menschen. Künstler, Dichter, Philosophen kannten den Sommerpalast; auch Voltaire äußert sich darüber. Man sagte: der Parthenon in Griechenland, die Pyramiden in Ägypten, das Kolosseum in Rom, Notre-Dame in Paris, der Sommerpalast im Osten. Konnte man ihn nicht sehen? Warum nicht davon träumen? Es war eine Art von erschreckendem und unbekanntem Meisterwerk, das man aus einiger Entfernung in einer unbeschreiblichen Dämmerung erblicken würde, als wäre es eine Erscheinung der Zivilisation Asiens, am Horizont der Zivilisation Europas stehend.
Dieses Wunder ist verschwunden.
Eines Tages sind zwei Banditen in den Sommerpalast eingedrungen. Der Eine plünderte, der Andere brannte alles nieder. Der Sieg kann ein Dieb sein, so scheint es manchmal. Eine weitgehende Verwüstung im Sommerpalast wurde zur Hälfte zwischen den beiden Gewinnern verteilt. Hier war alles mit dem Namen von Elgin verbunden, der die Eigenschaft hatte, an das Parthenon zu erinnern. Was im Parthenon geschehen war, haben sie auch im Sommerpalast getan, aber umfassender und besser, damit hier nichts übrig bleibt. Alle Schätze unserer Kathedralen zusammen würden mit diesem wunderbaren und bemerkenswerten Museum des Ostens nicht standhalten. Dort gab es nicht nur Meisterwerke der Kunst, sondern auch einen Haufen von Schmuck. Tolle Leistung, viel Glück. Einer der beiden Gewinner füllte sich die Taschen, was den anderen nur ermutigen konnte, seine eigenen Koffer zu füllen, und beide kehrten nach Europa zurück, Arm in Arm, lachend. Das ist die Geschichte von zwei Banditen.
Wir Europäer betrachten uns als die Zivilisierten, und für uns sind die Chinesen die Barbaren. Jetzt wissen wir, was die Zivilisation der Barbarei angetan hat.
Vor der Geschichte wird einer der zwei Banditen Frankreich heißen, und der andere England. Aber ich protestiere, und ich danke Ihnen dafür, daß Sie mir die Gelegenheit dazu geben, zu behaupten, daß die Verbrechen der Regierenden nicht auf das Konto der Untertanen gehen dürfen; dabei sind die Regierenden manchmal Verbrecher, die Völker niemals.
Das französische Reich raubte die Hälfte der Beute und legt nun das wunderschöne Sammelsurium des Sommerpalastes dar mit der naiven Art eines Eigentümers.
Ich hoffe, daß der Tag kommen wird, wo ein befreites und gereinigtes Frankreich diese Beute zum ausgeplünderten China zurück schicken wird.
Inzwischen gibt es einen Diebstahl und zwei Diebe; so ist es.
Nun kennen Sie, mein Herr, die Beifallsmenge, die ich der Kriegsexpedition zusprechen kann.
Je dois vous avouer que ce texte magistral me fait penser à un grand Antillais, je veux dire, un grand homme, un grand écrivain au style aussi flamboyant que celui de Hugo : j'ai nommé le regretté Aimé Césaire !
Observation : "... les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais.". Ouais ! Ça se discute ! Parce que Victor Hugo écrit depuis son exil dans les Îles anglo-normandes (Guernesey), et la France vit sous la dictature de Napoléon... Le Petit. L'irresponsabilité des peuples évoquée par Hugo ne vaut, donc, qu'en régime de dictature. Aujourd'hui, les pays du monde dit civilisé sont des démocraties, avec pouvoir au peuple. Ce dernier est donc responsable et co-comptable des crimes commis par ses dirigeants en son nom.
Observation: “… governments are sometimes gangsters, people never.”. Yeah! That is debatable! Because Victor Hugo considered the situation of his country from his exile in the Anglo-Norman Islands (Guernesey), and France currently lived under the dictatorship of Napoleon… the Small one (Napoleon III). The irresponsibility of the people evoked by Hugo has of course no sense in a dictatorship, but what about democracies? Today, almost all the countries of the so-called 'civilized' world are democracies; you know?, countries ruled by the people itself. Therefore the people is responsible and Co-accountant for the crimes committed by its leaders on its behalf.
In the meantime a particularly sordid colonial aggression directly inspired by Hitler's Einsatzgruppen in Eastern Europe (1941-1944) is going on in Libya, in the silence of what in France and in the West people used to call “the intelligensia”. Poor intelligentsia!
Beobachtung: „… die Regierungen sind manchmal Banditen, die Völker nie.“. Ja! Ja! Darüber kann man lange diskutieren! Immerhin betrachtete Victor Hugo die Lage seines Heimatlandes von seinem Exil in den englisch-normannischen Inseln (Guernsey), da Frankreich unter der Diktatur von Napoleon (dem kleinen) litt… Und die von Hugo erwähnte Verantwortungslosigkeit der Völker ist also nur in Diktaturen relevant. Und heute sind fast alle Länder der sogenannten zivilisierten Welt Demokratien; das heißt die Macht an das Volk. So ist also das Letztere mitverantwortlich und mit-zuständig für die Verbrechen, die von seinen Führungskräften in seinem Namen begangen wurden.
Inzwischen wird eine besonders schmutzige koloniale Aggression gerade in Libyen geführt, die an die Graumsamkeiten der nazistischen Einsatzgruppen im Osten Europas (1941-1944) erinnert, wobei ein unheimliches Schweigen bei jenen Gruppierungen herrscht, die in Frankreich sowohl im Westen als „Intelligensia“ genannt wird. Arme Intelligentsia!
Observación: “… los Gobiernos son bandidos a veces, el pueblo nunca.”. ¡Ya! ¡Eso puede discutarse! Porque Victor Hugo escribió desde su exilio en las Islas anglonormandas (Guernsey), y Francia vivió bajo la dictadura de Napoleón… el Pequeño. La irresponsabilidad del pueblo mencionada por Hugo no vale, por lo tanto, que en un régimen de dictadura. Verdad es que la mayoría de los países del mundo dicho civilizado son democracias, con el poder al pueblo. Pues este es co-responsable y co-contable de los crímenes cometidos por sus dirigentes en su nombre.
Mientras tanto, una agresión colonial especialmente sórdida ya que directamente inspirada de las matanzas organizadas por los Einsatzgruppen nazis en el este de Europa (1941-1944) se continúa en Libia, en el silencio de lo que en Francia y Occidente se llama “intelligensia”. ¡Pobre inteligensia!
En attendant, deux politiciens peu doués sont venus se faire applaudir en Libye, un Français et un "anglais", l'un et l'autre ayant lamentablement échoué dans leur pays, et qui n'ont pas dû consacrer beaucoup de temps à la contemplation de leurs "exploits" en matière de massacres de populations civiles à l'aide de bombardements aériens...
Inzwischen sind zwei nicht sehr begabte Politiker zu Besuch nach Libyen gekommen, ein Franzoser und ein "Engländer"; beide haben in der Führung ihrer Länder kläglich versagt; und natürlich hatten sie hier nicht viel Zeit, ihre "Heldentaten" zu bewundern, wie die vielen Morde von Zivilisten durch Nato-Flugzeuge...
Meanwhile two not very clever politicians came to Libya, a French and an "Englishman", both having miserably failed in the management of their countries, and of course, they had not got much time to spend contemplating their "exploits" murdering civilians with Nato-planes...
Mientras tanto, dos políticos con muy poco talento, un francés y otro "Inglés", los dos habiendo fracasado miserablemente en sus países, llegaron a Libia y se puede imaginar que no tenian que pasar mucho tiempo en la contemplación de sus "hazañas" en la matanza de civiles en ataques aéreos ...
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