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samedi 24 décembre 2011

De génocide en génocide : la nouvelle marotte du belliciste Bernard-Henri Lévy. From genocide to genocide : the new fad of a miserable warmonger


Regardez bien cette image de Bernard-Henri Lévy, le très agité agent de la propagande militarisante israélienne, ici aux côtés des Harkis de Benghazi, dont l'encore vivant général Younès. Regardez bien cette image. Elle en rappelle d'autres.

Please have a close look at the coming picture of Bernard-Henri Lévy, the very agitated intelligence officer of the Israeli propaganda, standing here alongside some Harkis of Benghazi, including General Younis still alive. Have a close look at this picture: it should  remind you of other ones.

Benghazi, 2011

D'autres images vont suivre, en effet, bien qu'antérieures à la précédente, dont celles-ci : même costume ou presque, à croire que Lévy est passé d'un seul coup de ses amis israéliens à ses... libyens ! Ci-dessous, il s'agit d'une visite de Lévy à ses amis israéliens lors du massacre de Gaza de l'hiver 2008-2009. Des images que les harkis de Benghazi avaient probablement oubliées, voire les Palestiniens eux-mêmes, qui se seraient ouvertement prononcés en faveur du CNT !

And here we have got two interesting pictures, in fact older than the previous one: almost the same suit, as if Levy had just jumped from his Israeli friends to his Libyan…! The pictures below show him during a visit to his Israeli friends while slaughtering the people of Gaza during the 2008-2009 winter. And we may suppose that the harkis of Benghazi had never heard of Levy's strong support of the Israeli anti-Palestinians politics; but at the same time, most of the Paletinians seem to have supported the NTC! Isn't it amazing?


Félicitations mes amis ! (Opération Plomb Durci / Gaza, 2009)


Vous avez compris ? Le CNT libyen trahit les Palestiniens, et les Palestiniens soutiennent le CNT !

Mais je vois que vous n'avez pas encore compris le fin mot de l'histoire ! Il se trouve que je connais bien Bernard-Henri Lévy et que je lis la plupart de ses productions, dont celle dont sont tirées les deux images qui précèdent. Le fait est que je suis un archiviste compulsif ! Je suis, donc, allé jeter un coup d'oeil dans mes archives personnelles et ai déniché cet article du va-t-en-guerre Lévy se précipitant en Israël pour y apporter son entier soutien aux  tortionnaires de Gaza et de toute la Palestine.

Have you got it? The Libyan NTC betrayed the Palestinian cause, and the Palestinians supported the NTC!

But apparently some details remain mysterious to you! So, let's try to catch up the truth of the matter! As it happens, I know Bernard-Henri Levy after having read a lot of his prosa, including the story with the two pictures above. The fact is that I am also a compulsive archivist. And for that reason it was not very difficult to go and pick up the following article from my personal archives about warmonger Levy rushing to Israel in order to lend full support to the perpetrators of Gaza and Palestine.

Article paru dans Le Journal du Dimanche (Paris, France), du 18 janvier 2009.

Une bonne occasion pour les non francophones de se mettre au français ! Sinon, ils n'auront qu'à se le faire traduire...

           


De Gaza à Syrte, ou le monde arabo-musulman, tel que Bernard-Henri Levy et ses amis doivent en rêver jour et nuit...

From Gaza to Sirte, or the Arab-Muslim world such as Bernard-Henri Levy and his friends must dream of it night and day...





P.S. Le docteur Aboul avait cinq filles. Trois d'entre elles furent tuées par les Einsatzgruppen israéliens lors de l'invasion de Gaza de l'hiver 2008-2009. 

Dr. Aboul had five daughters. Three of them were killed by Israel's  Einsatzgruppen during the invasion of Gaza in the winter of 2008-2009.


Petit supplément

En cette après-midi du 25 décembre, j'ai jugé utile de faire un geste envers mes chers visiteurs. J'ai donc entrepris d'extraire l'intégralité du papier du JDD affiché plus haut. Cela devrait en faciliter la traduction par les non-francophones sachant se servir d'un traducteur en ligne...

In this Xmas afternoon of December 25th, (although I am not a believer at all!) I found it useful to help some of my faithful visitors understand that long article in French. So I set out to retrieve the full JDD paper from picture to text, in order to facilitate the translation of the text by non-French speakers knowing how to use an online translator...



Israël annonce un cessez-le-feu fragile

Le Hamas exige le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza. « Sinon, la résistance et la confrontation se poursuivront. »

Jerusalem
Correspondance
Christian Brunel
« ISRAEL A ATTEINT tous ses objectifs à Gaza », a declaré hier Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien, en proclamant un cessez-le-feu unilatéral, qui devait commencer à 0 heure aujourd'hui. « La capacité du Hamas à tirer des roquettes sur Israël est désormais sérieusement limitée », a poursuivi Olmert, après une réunion du cabinet do sécurité. La bande de Gaza devrait donc retrouver un semblant de calme, au moins provisoirement, après vingt-deux jours de conflit. Mais cette décision unilatérale d'Israël ne garantit pas une trêve durable. Les Israéliens vont maintenir leurs troupes déployées dans la bande de Gaza, et se réservent le droit de riposter avec force », selon Olmert, en cas de nouveaux bombardements palestiniens. Or les islamistes du Hamas ont proclamé qu’ils ne respecteraient aucune trêve assortie de la présence « d’un seul soldat » israélien. Il n’est donc pas certain que le point final ait été mis à l’opération « Plomb durci » lancée le 27 décembre 2008 en vue de mettre fin aux tirs de roquettes de la bande de Gaza vers le sud d'Israël. Seule certitude : la communauté internationale, après un départ assez lent, est passée à la vitesse supérieure pour arrêter une tragédie qui a fait plus de 1.200 morts palestiniens, dont 400 enfants, et coûté la vie à trois civils et dix soldats israéliens. Une mobilisation centrée sur les moyens de mettre un terme à la contrebande d'armes au profit du Hamas, qui alimente la bande de Gaza via l'Egypte. Sur ce point essentiel, les dirigeants israéliens exigeaient des garanties fortes avant d'arrêter les combats.
Une quinzaine de roquettes et quatre obus lancés hier sur l'Etat hébreu
Les Etats-Unis ont fait le premier pas en signant vendredi un accord avec l'Etat hébreu : ils ont promis un renforcement des moyens de surveillance et d'interception du matériel militaire fourni par l'Iran transitant par le Golfe et des pays tels que le Soudan. Hosni Moubarak, le Président égyptien, s'est lui aussi dit prêt à rehausser les contrôles à la frontière de son pays avec la bande de Gaza et organise aujourd'hui, à Charm-El-Cheikh une rencontre internationale pour garantir et prolonger la trêve (Voir encadré). L'Europe, enfin, veut peser dans la résolution du conflit. Reste à savoir si toutes ces bonnes volontés suffiront à ramener le calme à Gaza. Le Hamas, qui y avait pris le pouvoir en juin 2007 après avoir chassé le Fatah du Président Mahmoud Abbas, a certes subi des coups très durs. Mais les islamistes n'ont pas hissé le drapeau blanc : ses dirigeants n'ont cessé de proclamer qu'ils continueraient à se battre jusqu'au bout. Hier, une quinzaine de roquettes et quatre obus de mortiers ont été lancés sur Israël. Le grand port d'Ashdod a été touché, ainsi que Bersheba, la capitale du Negev. Les dirigeants israéliens, soutenus par la population depuis le début de la guerre, auront du mal à rester l'arme au pied si les bombardements continuent. Les élections législatives sont toujours prévues le 10 février prochain.

Sommet avec Sarkozy à Charm El-Cheikh

Nicolas Sarkozy coprésidera cet après-midi avec le Président égyptien Moubarak une Conférence internationale, organisée à Charm El-Cheikh, pour résoudre le conflit de Gaza. Angela Merkel, Gordon Brown et Silvio Berlusconi seront présents également, pour attester l'engagement de l'Union européenne, en cette fin d'intérim américain, ainsi que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,  et le roi Abdallah de Jordanie. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont proposé par écrit de contribuer aux garanties demandées par Israël, qui ne veut pas d'un réarmement du Hamas. Des bateaux de l’escadre anti-pirates Atalante, qui croisent au large de la Somalie, pourraient être mis à disposition. Des technologies européennes seraient également utilisées pour surveiller les tunnels le long de la frontière entre Gaza et l'Egypte.
« Le Président a beaucoup soutenu le président Moubarak et l'a encouragé à organiser cette rencontre, dit-on à l'Elysée. La décision israélienne n'est qu'une étape. Il faut parvenir au retrait des troupes israéliennes, à la réouverture des points de passage avec Gaza. » Après Charm el-Cheikh, Nicolas Sarkozy ira à Jérusalem rencontrer les dirigeants israéliens.

« Ils ont tué mes enfants »

IL S'APPELLE Izz el-Deen Aboul Aish, trois de ses filles ont été tuées par un tank israélien. Ce gynécologue gazaoui, qui avait également exercé dans un hôpital de Tel Aviv, est devenu le visage même de la détresse palestinienne pour le public israélien. Depuis le début de la guerre, le docteur Aboul Aish était régulièrement interrogé par téléphone par les médias israéliens. Vendredi soir, alors qu'il intervenait en direct sur la dixième chaîne, il était en pleurs : « Oh, mon Dieu, oh, mon Dieu, mes filles ont été tuées ! Ils ont tué mes enfants... Est-ce que quelqu'un peut nous venir en aide ? » Sa maison venait d’être touchée par un obus tiré par un tank de Tsahal. Le présentateur Shlomi Eldar, bouleversé, est sorti du studio pour lui envoyer de l’aide.

« Il voulait travailler à la coexistence »

Transféré à l’hôpital Tel Hashomer à Tel Aviv, Izz el-Deen Aboul Aish donnait hier une conférence de presse quand il a été pris à partie par des spectateurs israéliens, dont une mère de soldats, l'accusant de « faire de la propagande ». D'autres se disaient persuadés qu'il avait abrité des tireurs du Hamas dans sa maison. Elevant seul ses enfants depuis la mort de son épouse, victime d'un cancer, le docteur Aboul Aish avait toujours milité pour la paix, travaillant délibérément aussi bien à Gaza qu'en Israël, quand c'était encore possible. II dormait chez des amis, quand il ne pouvait plus rentrer chez lui, a déclaré le docteur Liat Lerner-Geya, qui avait travaillé avec Aboul Aish. On lui faisait des ennuis, même s'il avait toutes les autorisations pour venir en Israël. Mais il voulait travailler à la coexistence. » Le présentateur Shlomi Eldar a lui aussi témoigné sur son ami : « Depuis la mort de sa femme, ses filles étaient tout pour lui. La plus âgée d’entre elles voulait étudier à l’université de Haifa. » La future « étudiante palestinienne d’une université israélienne est morte avec ses deux sœurs.

Déluge d’obus sur l’école

C'EST LA DERNIERE BAVURE de la guerre de Gaza. Hier, une femme et un enfant ont été tués dans le bombardement par l'armée israélienne d'une école gérée par les Nations unies à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza. L'établissement abritait de nombreux civils, qui y avaient trouvé refuge en fuyant les combats. Onze personnes ont été blessées. D'intenses combats se déroulaient autour de l'école ou l'armée israélienne, soutenue par des tanks, affrontait des activistes palestiniens. Ce bombardement, qui est intervenu à quelques heures du cessez-le-feu annoncé, faisait suite à ceux, jeudi, d'une autre école de l'ONU à Jabaliya (nord de la bande de Gaza) et du quartier général de l'UNRWA (l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens). C'est au moins la troisième fois qu'une école administrée par l'agence onusienne est touchée par les tirs de Tsahal. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné hier soir « dans les termes les plus vifs » ce nouveau bombardement qu'il a jugé « inadmissible », réclamant« une enquête approfondie ». À Genève, un collectif d'associations va déposer une demande d'ouverture d'enquête pour « crimes de guerre » et« crimes contre l'humanité » à la Cour pénale internationale (CPI). Hier également, Israël a annoncé son intention d'ouvrir un département de soins intensifs au point de passage d'Erez, et veut soigner les habitants de Gaza blessés dans ses hôpitaux.



Carnets de guerre par Bernard-Henri Lévy

Pour le JDD, l’écrivain a parcouru Israël pendant huit jours au cœur de l’opération « Plomb Durci », rencontrant tous les dirigeants de l’Etat hébreu. Un témoignageexclusif

Avec le patron du redoutable Shin Bet

Youval Diskin est le patron du Shin Bet, la mythique et redoutable Agence de sécurité Intérieure d'Israël. II n'a, à ma connaissance, jamais parlé. En tout cas pas depuis le début de cette guerre. II a une quarantaine d'années. II est grand. Massif. Une allure militaire que démentent un jean, des baskets et un T-shirt. II me reçoit, aux aurores, dans son bureau, au nord de Tel-Aviv, qui, avec ses meurtrières en largeur, ressemble à un blockhaus. « Tout cela pour Sderot ? commencé-je. Tout ca pour arrêter les Qassam ? » « Oui, bien sûr, me répond-il, excédé... II n'y a pas un Etat au monde qui tolèrerait de voir des obus tomber ainsi, tous les jours, sur la tête de ses citoyens. » Puis, comme je lui réponds que je sais cela, comme je lui dis que je vais à Sderot, par principe et par solidarité, chaque fois que j'arrive en Israël, et comme je lui dis aussi qu'il y avait peut-être des moyens, en négociant, d'éviter d'en arriver là, il s'interrompt, hausse drôlement les épaules et, sur le ton de celui qui, puisque l'on y tient, va entrer dans les détails techniques, reprend : « II faut que vous compreniez, dans ce cas, qui sont les gens du Hamas. Nous les connaissons, ici, mieux que personne. J'ai l'impression, parfois, d'être capable de suivre en temps réel, parfois de précéder, leurs moindres décisions. Or nous avons pris conscience de trois choses. » On lui apporte un gobelet de café qu'il boit d'un trait. « Leur stratégie, déjà, qui est celle des Frères musulmans dont ils sont l'émanation et qui vise à la prise du pouvoir, sur longue durée, au Liban, en Jordanie, en Israël... » Je fais signe que je sais.
« Bon. Cette alliance, ensuite, avec l'Iran, qui peut sembler contre nature tant est lourd le contentieux entre sunnites et chiites, mais dont nous avons tout l'historique. » La date : 1993. Le théâtre : un conseil d'oulemas syriens, saoudiens, cis-jordaniens, gazaouis. L'inspirateur : l'Egyptien El-Qaradawi, importateur en terrain sunnite de la stratégie chiite des attentats suicides. « Et puis, enfin, l'essentiel: ce réseau de trois cents tunnels, creusés sous la frontière égyptienne avec l'accord tacite de Moubarak qui, chaque fois que nous lui en parlions, jurait qu'il allait s'en occuper mais ne faisait malheureusement rien tant il craignait de contrarier ses Frères musulmans nationaux... »
On peut - comme les pacifistes israéliens - se dire que la destruction desdits tunnels aurait suffi. On peut - c'est mon cas - estimer que, cette guerre ayant déjà eu pour effet de faire découvrir à la planète leur existence et de mettre donc les Egyptiens au pied du mur, Israël aurait pu écourter son offensive. Mais on ne peut pas ignorer ce fait - ce contexte : Gaza qui, évacué, devient, non l'embryon de l'Etat palestinien tant espéré, mais la base avancée d'une guerre totale contre l'Etat juif.

Chez les arabes israéliens

Je suis à Baka Al-Gharbia, l'une de ces (villes d'Arabes israéliens qui ont choisi, en 1948, de rester chez eux et forment, soixante ans après, 20 % de la population du pays. La ville, cet après-midi, est dans la rue : 15.000 personnes protestent contre le « génocide » de Gaza. II y a là des militants, coiffés du keffieh à damier du Fatah. D'autres, qui agitent le drapeau vert du Hamas. Je vois même, en tête de cortège, des jeunes en cagoule qui hurlent, au cœur d'Israël donc, des appels au djihad, au martyre. « Cet Israël que vous vomissez n'est-il pas votre Israël ? demandé-je à l'un d'entre eux. N'est-ce pas l'Etat dont vous êtes les citoyens, au même titre et avec les mêmes droits que les autres ? » Le garçon me considère comme si j'étais un fou. II me répond qu'Israël est un Etat raciste qui le traite comme un sous-homme, l'interdit d'université et de night-clubs. Sur quoi il rattrape ses camarades - m'abandonnant à ma perplexité: belle solidité d'une démocratie qui s'accommode, en temps de guerre, d'un citoyen sur cinq au bord de la sécession politique et vertigineuse fragilité d'un lien social dont on voit bien comment il pourrait, du dedans, se dénouer. Autre contexte? Non. Mais situation d'Israël.
Asaf détourne son missile
« Rien ne justifie la mort d'un gosse, m'a dit Asaf, 33 ans, patron d'un restaurant à New York et, dans ses périodes de "réserve", pilote d'hélicoptère Cobra. Rien. Et c'est pourquoi, lorsque le risque existe, lorsque je m'aperçois, dans mon Cockpit, que je peux, en visant un objectif militaire, toucher aussi des civils, je démonte et rentre à la base.»
J'ai mis Asaf au défi de m'apporter une preuve. Et c'est ainsi que je me retrouve ici, dans le Néguev, sur la base de Palmachim, saint des saints de la technologie israélienne. Vidéos de bord d'Asaf. Enregistrement de sa conversation, le 3 janvier, avec un interlocuteur au sol qu'il informe de sa décision de tout arrêter car le « terroriste » qu'il a en ligne de mire est rejoint par un enfant. Et incroyables films - j'en visionne quatre - de ces missiles déjà lancés que le pilote, voyant qu'un civil apparaît dans son écran ou que la Jeep ciblée entre dans le garage d'un immeuble dont on n'a pas, comme c'est l'usage, alerté les occupants, détourne en pleine course et fait exploser dans un champ. Que tous n'aient pas les mêmes scrupules, je m'en doute bien (car comment expliquer, sinon, les trop nombreux et inacceptables bains de sang?). Mais qu'il y ait des Asaf dans Tsahal, que les procédures commandent d'agir plutôt à la façon d'Asaf, bref, qu'Asaf ne soit pas l'exception mais la règle, il est important de le dire (et tant pis pour le cliché qui veut réduire Tsahal à un ramassis de brutes s'acharnant sur les femmes et les vieillards...).

Dans le salon d’Ehoud Barak

Ehoud Barak chez lui. Je l'ai vu, hier, à Palmachim, entouré de ses généraux. Et je le retrouve, aujourd'hui, dans ce salon, tout en longueur, qui semble construit autour des deux pianos dont il joue en virtuose. Il évoque, lui aussi, le dilemme moral de son armée. II décrit le calcul d'un Hamas qui installe délibérément ses dépôts d'armes dans une cour d'école, une salle d'hôpital, une mosquée. « De deux choses l'une, m'explique-t-il sur un ton où pointe, j'en jurerais, une curiosité de stratège face à une tactique inédite. Ou bien nous en sommes informés et ne tirons pas - ils ont gagné. Ou bien nous l'ignorons et tirons - ils filment alors les victimes, envoient les images aux télévisions et ont aussi gagné...». Je m'apprête à lui demander comment l'homme qui offrit à Arafat, il y a neuf ans, les clefs d'un Etat palestinien dont celui-ci ne voulut pas, vit personnellement ce dilemme - et je suis sur le point de lui objecter, aussi, qu'Israël n'en serait pas là sans la série d'occasions manquées, de faux pas, d'aveuglements, des gouvernements qui ont suivi. Mais le téléphone sonne. C'est Condoleezza Rice qui appelle pour le presser, justement, de conclure très vite un cessez-le-feu. Pourquoi très vite, à votre avis ? Le ministre-pianiste sourit... Parce que, à dix jours près, le même cessez-le-feu sera son œuvre à elle, Condy, ou celle de l'autre Barack (Obama) qui lui volera sa « legacy ».

La Désinformation, le mythe de Sisyphe
Amos Oz est effondré. Je retrouve le grand écrivain, conscience du pays chez notre ami commun Shimon Peres à Jérusalem. Nous parlons de la rumeur du jour, cette histoire de maison où l'on aurait, dans la zone de Zeitoun, attiré cent personnes avant de tirer dans le tas lui semble si insensée qu'il ne sait ni par quel bout la prendre, ni comment elle a pris corps. Tout a commence, semble-t-il, par un vague témoignage recueilli par une ONG. Puis quelques journalistes : « Qu'on laisse la presse entrer - comment, si nous ne sommes pas là, démentir les on-dit ? » Puis c'est le village médiatique planétaire qui s'est emballé : « Tsahal aurait... Tsahal pourrait... Le docteur X confirme que Tsahal serait à l'origine de... » Ah, le poison de ces conditionnels subtils et prétendus prudents ! Dans deux jours, on ne parlera plus de la rumeur de Zeitoun. Mais qu'en conclura le monde ? Qu’elle était absurde ? Ou Tsahal aurait gravi un degré de plus, entre-temps, sur l'échelle de l'abomination et du crime ? Oz, le Camus d'Israël. La désinformation, ou le mythe hébreu de Sisyphe.
La rumeur du blocus humanitaire
Autre rumeur dont j'ai pu, moi-même cette fois, vérifier le caractère infondé : celle du « blocus humanitaire ». Je passe sur le cas du Sheba Hospital de Tel-Aviv dont le directeur adjoint, Raphi Waiden, m'explique que 70 % des patients sont des Palestiniens. Je passe sur l'affaire des ambulances touchées par erreur par Tsahal mais bloquées, à dessein, par le ministère de la Santé du Hamas qui prend ses civils en otage et ne veut surtout pas les voir soigner à l'hôpital Soroka de Beer Sheva. L'information décisive c'est ce mercredi, 14 janvier, que je la recueille - au terminal de Keren Shalom, extrême sud de la bande de Gaza, où une centaine de camions passent, comme chaque matin, sous l'œil des représentants des ONG. Farine... Médicaments... Aliments pour bébés... Couvertures...
Rien, personne, et surtout pas l'habituel pansement humanitaire, n'atténuera, ici comme ailleurs, la souffrance des familles qui ont perdu l'un des leurs. Mais les faits sont les faits. Et le fait est que ce sont plus de 20.000 tonnes qui sont entrées, depuis le début de l'opération... Comme me le dit le colonel Jehuda Weintraub, qui fut, dans une autre vie, l'auteur d'une thèse sur Chrétien de Troyes et qui rempile, à 60 ans, dans la « coordination » de l'aide : « La guerre est toujours horrible ; pourquoi faut-il, à son atrocité, ajouter encore le mensonge ? »
Dans les faubourgs de Gaza-City
Soucieux d'essayer au moins d'aller voir, je suis, mardi 13 janvier, entré, à la nuit tombée, dans les faubourgs de Gaza-City, quartier Abasan Al-Jadida, un kilomètre au nord de Khan Younes - « embedded » dans une unité d'élite Golani. Je sais, pour l'avoir évité toute ma vie, que le point de vue de l'« embedded » n'est jamais le bon point de vue. Et je ne vais pas prétendre, en quelques heures, avoir capté l'esprit de cette guerre. Mais, cela étant dit, je donne mon témoignage.
Le peu, très peu, que je vois (buildings plongés dans l'obscurité mais debout, vergers à l'abandon, la rue Khalil Al-Wazeer avec ses commerces fermés) indique une ville sonnée, transformée en souricière, terrorisée - mais certainement pas rasée au sens où purent l'être Grozny ou certains quartiers de Sarajevo. Peut-être serai-je démenti quand la presse entrera dans Gaza, mais pour le moment, c'est, encore, un fait.
L’Offre d’Ehoud Olmert
Ehoud Olmert à Jérusalem. Il revient sur le double jeu d'un Moubarak que la communauté internationale devra bien finir par forcer à fermer sa frontière aux contrebandiers bédouins. Mais voici qu'il change de ton. Et, d'une voix plus sourde, il entreprend de me raconter la dernière visite d'Abou Mazen, il y a trois semaines, dans ce bureau, à la place même où je me trouve.
« Je lui ai fait une offre : 94,5 % de la Cisjordanie. Plus 4,5 % sous forme d'échange de territoires. Plus un tunnel, sous son contrôle, reliant la Cisjordanie à Gaza et équivalant au l  % manquant. Et, quant à Jérusalem, une solution logique et simple : les quartiers arabes pour lui ; les quartiers juifs pour nous ; et les lieux saints sous administration conjointe saoudienne, jordanienne, israélienne, palestinienne, américaine. Abou Mazen m'a demandé de lui laisser la carte sur laquelle j'avais dessiné mon schéma. Je ne l'ai pas fait car je le connais et sais comment il aurait, la prochaine fois, pris mon papier comme point de départ d'une contre-négociation. Mais bon... L'offre est là... J'attends... » Trop beau pour être vrai ?

Une paix par-delà les larmes
Abou Mazen n'est pas à Ramallah, capitale des Palestiniens modérés. Mais dans un immeuble du centre-ville, je vois Mustapha Barghouti, Président de la Palestinian Medical Relief Society - ainsi que Mamdouh Aker, médecin, autorité morale et Vétéran du dialogue israélo-palestinien. Ni l'un ni l'autre ne croient au sérieux d'une offre de paix portée par un Premier ministre sur le départ. L'un comme l'autre parlent avec sévérité d'un Abou Mazen coupable d'instaurer un « Etat policier ». Et je sens surtout comme ils prennent garde à ne surtout rien dire qui paraisse accabler un Hamas dont la rue palestinienne, ils le savent, est solidaire. Et pourtant...
En y réfléchissant bien, en écoutant le premier me dire sa nostalgie du « plan saoudien » de coexistence des deux Etats, en voyant le second s'animer à la seule évocation de sa « Lettre à Itzhak Rabin » publiée, en 1988, par le Jerusalem Post parce que les journaux arabes l'avaient refusée, en observant enfin, au retour, l'allure des jeunes gens et le visage dévoilé des jeunes filles qui font la queue, avec moi, pour entrer à Jérusalem, au check-point de Kalandiya, je me surprends à y croire à nouveau. 
Ils sont là, bien sûr, les interlocuteurs d'Israël. Ils sont là, les partenaires de la paix future. Une paix en dépit de tout. Une paix par-delà les dévastations et les larmes. Une paix de raison, sans effusion ni enthousiasme – mais peut-être, pour cela, plus que jamais à portée de main. Deux peuples, deux Etats, une paix sèche.

Reportage photo
Alexis Duclos pour le JDD




Observation : le reportage de Bernard-Henri Lévy sur l'opération "Plomb durci" est un petit chef d'oeuvre de rhétorique propagandiste en faveur d'une puissance occupante, le tout emballé dans un halo de prétendue traque de la vérité, alors qu'il s'agit ici, avant tout, de sauver les apparences en faisant passer l'occupation immonde de la Palestine pour autre chose qu'une occupation immonde ! (J'imagine sans mal ce qu'on aurait dit d'un intellectuel allemand s'en allant interroger, dans les années 1940-1944, le chef de la Kommandantur, à Paris, voire un Himmler, un Goering ou même un Hitler, sur les agissements néfastes des terroristes communistes et autres poseurs de bombes gaullistes ou judéo-bolcheviques, tout en insistant sur le fait que les artilleurs allemands s'appliquaient tout particulièrement à épargner les vies des civils...Nous reparlerons de ce papier plus tard. En attendant, comment ne pas pouffer de rire [rire n'est pas vraiment le premier mot qui vienne à l'esprit !] devant la naïveté toute feinte de Lévy, qui nous assure, la main sur le coeur, que le pilote d'hélicoptère israélien a réellement détourné ses missiles (Ah bon ! On peut modifier la trajectoire d'un missile une fois qu'il a été lancé ?) en apercevant la silhouette d'un enfant palestinien ! En tout cas, les images qui suivent nous renseignent amplement sur la "maladresse" des pilotes d'hélicoptères ainsi que des tankistes israéliens !

palestine


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Des images de la Palestine suppliciée que les yeux de Bernard-Henri Lévy refusent de voir...




À propos... By the way... How interesting!



We the People of the United States
Dec 25, 2011 1:39 PM
It's time for us to take to the streets, cut the head of the Zionist corporate greed, moneymen snake, snatch power from the beast and return our country to dignity and social justice. No more money for Israel! America is for Americans!


realistin reply to Leonard Melton
12/25/2011 5:33:57 PM
Leonard, pass this news on to all other americans via every communication method possible. They should hear it day after day, then they will start realize something is wrong. Because most americans are brainwashed by the zionist media in the west.



Leonard Melton
Dec 25, 2011 4:0 PM
We are not told the truth about things here in the United States anymore and the latest and greatest lie is about 9/11. Even the co-chairs of the 9/11 Commission publically stated that their investigation was 'set up up fail' and that they did not 'get everything right'. This has been a pattern beginning with the JFK assassination to 9/11 and there seems nothing that the real powers running this country will not do and lie about. The latest lie that is beginning to un-wrap is about the Oklahoma City bombing in 1995, and there is much evidence and many eye-witnesses to prove an inside-job on that one also.