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lundi 2 septembre 2013

Gaz sarin en Syrie. Sarin gas in Syria. Ban ki Moon's involvement


Question n°1 : que savait Ban Ki Moon de l'imminence d'une attaque au gaz dans la banlieue de Damas ?

Question annexe : pourquoi les enquêteurs de l'ONU sont-ils allés à Damas ?

Résumé de la situation : Carla del Ponte, que l'on n'a pas besoin de présenter, affirme publiquement que les "rebelles" syriens se sont probablement servis de l'arme chimique en Syrie. 

Ces déclarations ne trouvent pas de confirmation officielle. Toujours est-il qu'après de longues transactions, la Syrie et l'ONU se mettent d'accord sur la visite d'enquêteurs onusiens sur les sites ayant apparemment fait l'objet d'attaques chimiques. Ce périple aurait été prévu pour deux semaines.

Les enquêteurs arrivent en Syrie le 18 août 2013. Mais à peine sont-ils posés que, le 21 août 2013, une attaque chimique présumée vise la zone de Al-Goutha, près de Damas.

Or que vont faire les enquêteurs de l'ONU ? Ils se rendent sur le site près de Damas pour y effectuer des prélèvements, tandis que la propagande des pays soutiens et sponsors des "rebelles" appelle à des frappes contre le régime. Les enquêteurs onusiens quittent la Syrie le 31 août 2013.

Pour ma part, je m'interroge : ces enquêteurs se sont-ils contentés d'enquêter sur la banlieue de Damas, et dans ce cas, que sont-ils venus faire en Syrie, étant entendu qu'ils n'étaient pas censés savoir qu'il y aurait une attaque chimique à Al-Ghouta ?

Et voilà que je lis ceci sur un site en ligne :

Mr Nesirky declined to say when the results might be in, saying "We are not giving a timeline."

UN spokesman Martin Nesirky said that Secretary-General Ban Ki-moon spoke with the head of the team, Ake Sellstrom, on Sunday and asked him to accelerate the process.
Mr Nesirky also said that two Syrian government officials are observing the process as mandated by the guidelines that safeguard the samples' chain of custody.
The team collected samples from sites of an alleged chemical weapons attack on Aug. 21. They will be sent Monday to laboratories around Europe to check them for traces of poison gas.

Je traduis :
M. Nesirky a refusé de dire quand les résultats pourraient être livrés, en déclarant : "Nous ne communiquerons aucun emploi du temps."
Le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky a déclaré que le Secrétaire général Ban Ki-moon s'est entretenu avec le chef de l'équipe, Ake Sellstrom, ce dimanche, et lui a demandé d'accélérer le processus.
M. Nesirky a également déclaré que deux fonctionnaires du gouvernement syrien observent le processus en tant que mandatés par les directives qui protègent la chaîne d'exploitation des   échantillons.
L'équipe a recueilli des échantillons provenant des sites d'une attaque présumée aux armes chimiques intervenue le 21 août. Les échantillons seront envoyés lundi à des laboratoires à travers l'Europe pour y déceler des traces de gaz toxiques.

Voilà qui me laisse pantois... Vous avez compris ?
Que l'équipe des enquêteurs onusiens s'est bornée à recueillir des échantillons sur les sites de la dernière attaque présumée chimique près de Damas ? Ce qui veut dire qu'elle n'a en rien appliqué le programme pour lequel elle était venue en Syrie ?
D'où une nouvelle question : qu'est-ce que ces enquêteurs sont allés faire en Syrie ?
Parce qu'il y a du nouveau, si j'en crois cet entrefilet, selon lequel un officiel de l'ONU admet que le secrétaire général aurait demandé aux enquêteurs d'accélérer la procédure...
Question : qui est Ban ki Moon pour intervenir dans un protocole technique qui n'est pas de sa compétence ?
Question subsidiaire : que cherchait Ban ki Moon en envoyant ces enquêteurs en Syrie et que devient le programme d'enquête sur les sites que le groupe onusien était censé inspecter ?
Autre question subsidiaire : que savait Ban Ki Moon de l'imminence d'une attaque chimique près de Damas ?
Il se trouve simplement que j'ai toujours estimé que Ban ki Moon était un larbin peu digne de foi, dont les "talents" se sont révélés notamment lors des agressions coloniales pilotées par l'ONU en Côte d'Ivoire (une affaire d'élections nationales, donc relevant strictement du droit intérieur à ce pays) et en Libye (même chose : aucun trouble de nature internationale n'était en question ici). C'est dire si j'éprouve le plus vif scepticisme à voir ce même Ban Ki Moon envoyer des enquêteurs à Damas pour une mission précise et les retirer du pays AVANT même qu'ils ne soient allés au bout de leur mission, le tout pour les presser de produire leur rapport le plus rapidement possible, on devine à la demande de qui ?
Alors imaginons, une seconde, que Ban Ki Moon ait été prévenu d'une attaque imminente au gaz près de Damas, et qu'on lui ait demandé de positionner ses enquêteurs exprès à Damas, avec pour projet de ne surtout pas s'intéresser à de précédentes attaques au gaz - les mêmes que Carla del Ponte attribuait aux "rebelles".
Pour ma part, j'ai toujours pensé que l'attaque du 21 août 2013 n'avait pas seulement pour but de faire peser les soupçons sur le régime Assad, mais surtout de détourner l'attention des précédentes attaques évoquées par Carla del Ponte.
Ce qui permet aux représentants de l'OBAMAFIA de dénoncer l'acte odieux et intolérable qui serait intervenu près de Damas, sans jamais évoquer les probables attaques chimiques intervenues ailleurs en Syrie.
Car c'est là que réside le piment de la chose : s'il est avéré que des attaques au gaz ont précédé celle présumée du 21 août, comment expliquer que les sponsors des "rebelles" ne mettent en cause le gouvernent syrien que pour cette dernière attaque ?????
À cela, il y a forcément une explication !
L'explication ? En se focalisant sur cette seule attaque (cf. "this attack" ; revoyez le discours de John Kerry que j'analysais tantôt...") chimique présumée (21 août 2013), l'OBAMAFIA reconnaît explicitement que le régime de Bachar el Assad n'est en rien responsable des attaques chimiques présumées  intervenues AVANT le 21 août 2013.
Le reste ? 
Une escroquerie de grande envergure ourdie par des mafieux, avec, une fois de plus, la complicité de l'ONU.
Il nous reste Carla del Ponte, qui va devoir s'expliquer sur ses allusions antérieures sur les attaques chimiques des rebelles, et surtout qui va devoir poursuivre son travail sur le terrain, en lieu et place des guignols de l'ONU.
Il reste aussi aux pays non alignés voire non colonisés une autre option : quitter définitivement l'ONU et laisser ce machin entre les mains des mafieux qui l'ont créé.
  
Lire :  1 -  2
Les services secrets américains et russes ont mené des tests - indépendants - sur des échantillons prélevés dans l'environnement. Selon leurs conclusions, du gaz sarin -redoutable agent neurotoxique- aurait par exemple été utilisé le 19 mars dernier, à Khan Al-Assal, pendant une bataille. Cette donnée mise à part, les deux pays sont rarement d'accord. Les Russes accusent les rebelles syriens d'avoir perpétré cette attaque non conventionnelle dans cette banlieue d'Alep; pour les Américains, les victimes de l'arme chimique ont été touchées par leur propre camp (à savoir les forces de Bachar el-Assad).
(...)
En avril dernier, Ban Ki-moon a déclaré que l'enquête ne pourrait être jugée crédible que si l'équipe bénéficiait d'un accès «sans limite» aux sites faisant l'objet d'allégations d'utilisation d'armes chimiques. Mais selon des diplomates du Conseil de sécurité, l'ONU a, depuis, cédé sur ce point. Sellstrom estime que dans la majorité des cas, les allégations d'utilisation d'armes chimiques sont trop peu convaincantes -ou que les preuves ne sont pas assez récentes- pour justifier une enquête à part entière. Aussi a-t-il décidé de se focaliser sur trois cas bien précis. La piste y serait plus fraîche; les preuves, plus solides. L'ONU a reconnu qu'elle enquêterait sur les évènements du 19 mars, survenu dans la banlieue d'Alep -mais elle n'a pas dévoilé l'emplacement des deux autres sites.

(...) Courrier des lecteurs...
Le 31 Mai dernier, la police turque a appréhendé une bande de terroristes d'Al Nousra dans la ville Turque d'Adana en possession de 2 kg de gaz sarin. Ils s'apprêtaient à attaquer la base d'Incirlik. Le gouvernement turc, qui continue à soutenir énergiquement Al Nousra - même avec de l'artillerie quand il s'agit des massacres contre les Kurdes perpétrées par celui-ci sur la frontières nord de la Syrie - n'a aucune raison de mentir à propos de cette attaque chimique terroriste évitée de justesse.
On se demande d'ailleurs ce qui l'a poussée à dire la vérité à Adana quand il a bel et bien menti sur l'attaque d'Al Nousra à la voiture piégée contre la ville de Reyhanli, qui a fait plus de 40 morts, ainsi que sur le grand nombre de voitures piégées d'Al Nousra qui ont été interceptées avant d'atteindre leurs cibles.
Les preuves de l'attaque au gaz sarin contre Khan Al-Assal par les terroristes d'Al Nousra ont été présentées à l'ONU par la Russie. A la fin Juillet, l'ONU a décide d'y envoyer une équipe d'enquêteurs. Le 27 Juillet, un autre groupe terroriste lié à Al Qaida a attaqué Khan Al-Assal avec des armes lourdes et y a massacré 123 personnes, la plupart civiles, dont il a brulé les dépouilles, éliminant du même coup les témoins et les traces biologiques de l'attaque au sarin.
Ces faits révélateurs sur les crimes à l'arme chimique des alliés terroristes de la France ne figurent dans aucun journal français, bien que l'attaque manqué d'Adana ait été couverte par les médias américains, les États-Unis ayant rompu son partenariat avec Al Qaida après le désastre de Benghazi. L'écran de fumée médiatique brouille les esprits en France au sujet de la Syrie.


Lire aussi : leparisien (21.08.2013)

Une dizaine d'experts onusiens se trouvent déjà sur le territoire syrien depuis dimanche dernier, chargés d'enquêter sur l'usage d'armes chimiques dans la guerre qui oppose forces loyalistes et factions rebelles depuis 2011, et ce avec l'accord du régime qui assure n'y avoir jamais eu recours et n'avoir rien à cacher. Mais ces enquêteurs ne sont actuellement pas autorisés à mener leurs investigations que sur trois sites, dont la région de Damas ne fait pas partie. L'ONU a néanmoins fait part de sa «détermination» à mener à bien cette nouvelle enquête et le chef des experts sur place, le Suédois Ake Sellstroem, a annoncé qu'il était actuellement «en discussion» avec les autorités syriennes.

Post Scriptum


Bon, je vais peut-être me répéter mais je ne suis pas vraiment  un forcené de l'auto-contemplation, puisque je peux passer des mois sans consulter un seul de mes blogs. Mais enfin, bravo à ceux qui trouvent néanmoins quelque intérêt à ma prose... Voyez ci-dessous :




Date : 3 septembre 2013 au matin. J'ai la curiosité de taper quelques mots-clés dans un moteur de recherche bien connu, et voilà ce que je découvre, à savoir que, sur 1.2 million de réponses, je suis positionné sur les deux premières pages, parmi les Huffington Post, Libération, Nouvel Observateur, Le Point... et autres sites de grands médias. 

Je sais bien que le "page-ranking", ça va, ça vient, en fonction des mots-clés et de l'actualité. Il se trouve simplement que je ne paie pas un centime pour me faire classer ! De même que je n'affiche aucun compteur de visites car je trouve ça débile : c'est comme si MacDonalds prétendait être un meilleur restaurant que Boccuse, tout simplement parce qu'il aurait plus de client ! 

Voilà en tout cas qui vous rend tout à fait humble, mais surtout, vous oblige à faire preuve de rigueur dans ce que vous osez présenter à un public aussi nombreux.

Ben encore bravo, messieurs-mesdames les internautes, et surtout, ne nous laissons plus couillonner comme au temps jadis des Staline et autre Goebbels !