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dimanche 29 mai 2011

Nothing but going to Europe and dying there! In Europa sterben sonst nichts! Morir en Europa sino nada!



Résumé : Comment expliquer que tant de jeunes Africains choisissent de fuir leur si beau continent, pour venir en Europe, au prix de nombreuses noyades en mer, le tout pour finir - en ce qui concerne les survivants - par l'humiliation d'être réduits en esclavage ?

Summary: why do so many young Africans prefer to leave their beautiful continent and come to Europe to get drowned in the sea or -  when they survive - to be humiliated as slaves?

Zusammenfassung: Warum ziehen so viele jungen Afrikaner es vor, ihren schönen Kontinent zu verlassen um nach Europa zu fliehen, wobei viele im Meer ertrinken, oder - wenn sie das überleben  - als Sklaven gedemütigt zu werden?

Resumen: ¿Por qué tan muchos jovenes africanos jovenes prefieren salir de su hermoso continente y venir a Europa dónde muchos se ahogan en el mar o - cuándo sobreviven - están humillados como esclavos?



June 2, 2011 - 2. Juni - 2 de Junio

How many have got drowned in the sea? Schiffbruch auf hoher See. Wieviel werden vermißt?  Naufragio en el mar ¿Cuántos desaparecidos?




Chers amis de Tunisie, du Maroc et d'Algérie, je sais que vous êtes nombreux à consulter ce blog, surtout depuis quelques semaines, où les choses se sont vraiment accélérées. Je mettrai cela sur le compte du bouche à oreille. Le phénomène est tellement étonnant que, l'autre jour, en jetant un coup d'oeil sur les statistiques, j'ai vu, par exemple, que la Tunisie se classait première, avant la France et les Etats-Unis ! Vous vous rendez compte ? La semaine dernière, j'ai eu plus de visiteurs tunisiens que français ou américains !

Du coup, cela va m'inciter à m'intéresser d'un peu plus près à ce qui se passe au Sud de la Méditerranée, même si, pour ma part, je me sens citoyen du monde, autant intéressé par ce qui se passe en Afrique qu'en Iran, à Cuba, en Chine, en Amérique du Sud et partout ailleurs.

Je m'en vais, donc, enfourcher de nouveau un dada : si nous nous devons de féliciter notamment la Tunisie et l'Egypte (on croise les doigts pour que certains fous furieux se calment et arrêtent de s'en prendre aux Coptes !) pour le formidable travail accompli dans ce début de printemps arabe, nous nous devons, par ailleurs, de mettre en garde les jeunes Africains contre cette mode de l'émigration sauvage à travers la Méditerranée ou l'Atlantique, avec les noyades qu'on imagine, et les humiliations pour les rescapés ! Car, contrairement aux boniments que l'on entend ici ou là, cette mode n'est en rien suscitée par la pauvreté - les pauvres n'ayant pas les moyens de payer les passeurs - mais plutôt par l'engouement pour tout ce qui brille en Occident, notamment par le biais des programmes de télévision par câble ou par satellite.

Pour ma part, j'entends bien insister sur le fait que ces arrivées massives d'Africains à Lampedusa, à Gibraltar ou sur les Îles Canaries ou ailleurs sont humiliantes pour tout le continent, quand on voit les millions d'étrangers qui se pâment d'aise sur les plages africaines ou à travers les pistes des savanes ou des forêts d'un continent qui compte plus d'animaux sauvages que  tous les autres continents réunis !





Un rapport de l’ONU rendu public en août révèle qu’il y a dans le monde 214 millions d’immigrants dont 49% sont des femmes. 6 sur 10 de ces immigrants résident dans des nations développées. La plupart d’entre eux viennent des pays pauvres et arriérés.


Le principal flux humain de la planète a comme point de départ l’Amérique Latine et les Caraïbes. Les États-Unis sont la destination finale. Le second provient de l’Afrique et vise l’Europe. Dans tous les cas, la tentative pour échapper à la misère et à l’exclusion de leurs pays d’origine est une motivation commune.


Malgré la crise économique globale, la tendance est à la hausse. Le cas du Mexique est un paradigme. Il s’agit non seulement du pays de la région ayant le plus grand nombre de personnes qui tentent de traverser la frontière. Il est aussi une sorte de pont que d’autres immigrants utilisent pour essayer de regagner coûte que coûte les États-Unis.

Conduire des gens de l’autre coté de la frontière est devenu une affaire juteuse qui génère- comme l’a fait savoir l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé, 7 milliards de dollars par an, un chiffre bien supérieur aux revenus de la vente de marihuana ou de cocaïne en territoire étasunien.


La plupart de ceux qui tentent d’émigrer aux États-Unis, payent un trafiquant qui est appelé “pollero”. Les sommes apportées par cette affaire sont si importantes que le crime organisé s’est impliqué dans cette traite de personnes.

Cela augmente les risques pour les immigrants qui sont déjà dans une situation trop vulnérable, compte tenu du fait que ce voyage est hasardeux et qu’ils peuvent être victimes d’abus de la part des autorités corrompues. Les immigrants doivent affronter maintenant des enlèvements, des extorsions et au pire, la mort.


Dans le patio numéro 2 du cimetière de Tarifa une corde tendue à la hâte sépare, à la gauche du visiteur, un lieu de sépulture pour les morts sans nom du reste du cimetière. Cette corde n’a d’autre rôle que d’éviter aux visiteurs de piétiner ces sépultures qui ne portent aucun signe distinctif. Un modeste signe de respect pour les morts, dont la dernière demeure ne porte ni pierre tombale ni épitaphe et auxquels personne ne vient porter de fleurs. 

Ceux qui sont enterrés ici ont été à un doigt de leur but final. C’est la dernière étape d’un périple de milliers de kilomètres qui se révèle fatale. La majorité d’entre eux vient du de l’Afrique du Nord-Ouest et du Maghreb. Plusieurs d’entre eux traversent le Sahara à pied: Ce sont des Africains noirs du Nigeria, du Ghana, de Sierra Leone, des pays où la guerre fait rage ou dont la situation intérieure n’évolue pas. D’autres viennent même d’Irak ou d’Afghanistan. D’une manière ou d’une autre, entassés dans des camions, des cargos rouillés ou confortablement installés dans un avion de ligne, ils réussissent à débarquer à Tanger. Cette ville pittoresque, qui fut la capitale culturelle du Maroc, s’est transformée en plaque tournante pour les migrants qui font tout pour rejoindre l’espace Schengen.

Plusieurs habitants de l’Espagne du Sud appellent l’Estrecho la plus "grande fosse commune de l’Europe". Le détroit de Gibraltar est l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde. Du haut des ponts des supertankers et des porte-conteneurs les zodiacs sont totalement invisibles. En quelques minutes, la mer peut passer d’un calme plat à des vagues de quatre ou cinq mètres de hauteur. Les moteurs des zodiacs peuvent tomber en panne, quelques-uns sont si vieux que le caoutchouc qui les revêt est devenu poreux.



Ce jour-là un jeune du nom d’Abdelfagour est mort à l’hôpital de Ceuta, l’autre enclave espagnole. Le jeune homme, âgé de 14 ans, était originaire de la ville marocaine de Tétouan, il avait réussi à traverser la frontière de l’enclave. Comme d’autres jeunes, il traînassait sur le port, en attendant une occasion de tenter sa chance. Cette chance s’est offerte à lui après une fiesta. Abdelfagour a dû se cacher dans un camion qui ramenait des cabines de spectacle vers Algésiras. Il a été trouvé à demi-mort sur la plage de Chorillo sur la face sud de  Ceuta. Quelqu’un l’a transporté à l’hôpital où il a lutté contre la mort pendant douze jours encore.


Targeting Schengen!

A UN report released in August shows that there are worldwide 214 million immigrants of whom 49% are women, 6 out of 10 live in developed nations, most of them coming from poor and backward countries.

The main stream of human migration starts in Latin America and in the Westindies. The United States are the (main) final destination. The second stream comes from Africa and targets Europe. In all cases the attempt to escape from poverty and exclusion in the original country is the main motivation.





Despite the global economic crisis, the trend is going upward. Mexico is a good paradigm of it, then it is not only the country of the region with the largest number of people trying to cross the border; it is also a sort of bridge that other immigrants use when trying at all costs to reach the United States.


Leading people to the other side of the border has become a lucrative business that generates – as reported by the United Nations Office against Drugs and Organized Crime – 7 billion US$ per year, that is much more than the sales figures of marijuana or cocaine in the U.S.


Most of those who try to emigrate to the United States pay a smuggler who is called "pollero". The amounts provided by this business are so important that organized crime has got involved in the trafficking, and that increases the risks for immigrants who are already in a too vulnerable position, given the fact that the trip is risky and that immigrants could be abused by corrupt officials. Furthermore, people have also to face kidnappings, extortion or worse: death.

In the patio Nr 2 of the cemetery of Tarifa a rope has been hastily stretched between two sections, in order to separate unnamed dead people from the rest of the cemetery. The only role of that rope is to prevent visitors from trampling graves without any sign distinguishing them. A small mark of respect for the dead, whose final resting place shows no tombstone nor epitaph, nobody coming here to put flowers. 

Those who are buried here were a whisker away from reaching their final goal. The graveyard is the last step in a journey of thousands miles that turned out to be fatal. The majority of them came from North-West and North Africa. Many of them crossed the Sahara on foot: black Africans from Nigeria, Ghana, Sierra Leone, countries where war is raging, or with a no changing miserable domestic situation. Others even come from Iraq or Afghanistan. In one way or another they get crammed into trucks, cargo ships or comfortably installed in airliners; anyway, they manage to land at Tangier, that picturesque town which used to be the cultural capital of Morocco and has been transformed into a hub for migrants who try everything in order to join the Schengen area.


Several inhabitants of southern Spain call the Estrecho the greatest "mass grave of Europe". The Strait of Gibraltar is one of the busiest shipping lanes in the world. From the top decks of supertankers and container ships zodiacs are totally invisible. Within minutes, the sea can pass from dead calm to waves of four or five meters high. The engines of zodiacs sometimes fail; some of the boats are so worn that their rubber skin has become porous. 

That day a boy named Abdelfagour died in Ceuta's hospital, another Spanish enclave. The young man, aged 14, was from the Moroccan city of Tetouan, and had managed to cross the border, like other young people do, standing around the port, waiting for an opportunity. This opportunity came after a fiesta. Abdelfagour had to hide in a truck that brought the show booths back to Algeciras. He was found half dead on the beach of Chorillo, in the south of Ceuta. Someone took him to hospital where he fought against death for twelve more days.



Endstation: Schengen! 

Ein UNO-Bericht, der im August veröffentlicht wurde, zeigt, daß es weltweit 214 Million Immigranten gibt, von denen 49% Frauen sind und 60% in entwickelten Länder leben. Die meisten Einwanderer kommen von armen und unterentwickelten Ländern. 

Der Hauptstrom der menschlichen Migration kommt von  Latein-Amerika und den Antillen. Die Vereinigten Staaten sind der endgültige (Haupt-) Bestimmungsort. Der zweite Strom kommt von Afrika und visiert Europa an. In allen Fällen ist die Flucht aus der armseligen Lage im ursprünglichen Land die (angegebene) Hauptmotivation zur Auswanderung.

Trotz der globalen Wirtschaftskrise geht die Tendenz aufwärts. Mexiko ist ein gutes Paradigma davon, dann ist es nicht nur ein Land, das zur Region mit der größten Anzahl von Kandidaten zur Einwanderung gehört; es ist auch eine Art von Brücke, die die meisten Immigranten verwenden, wenn sie um jeden Preis versuchen, die Vereinigten Staaten zu erreichen. Leute nach der anderen Seite der Grenze zu schmuggeln ist ein lukratives Geschäft, das - wie das Büro der Vereinten Nationen gegen Drogen und organisierte Kriminalität berichtet - 7 Milliarde US$ pro Jahr erzeugt, und das ist viel mehr als der Umsatz von Marihuana oder Kokain in den Vereinigten Staaten.

Die meisten von denen, die in die U.S.A. illegal einwandern wollen zahlen Geld zum „Pollero“, der sie über die Grenze schmuggeln soll. Die Gewinne, die von diesem Geschäft erstellt werden, sind so massiv, daß sich die organisierte Gaunerwelt im Handeln miteinbezogen hat, was zu zunehmenden Risiken für Immigranten führt, die sich bereits in einer zu labile Situation befinden angesichts der Tatsache, daß die Reise riskant ist und daß die Immigranten auch von korrupten Beamten missbraucht werden konnten. Hinzu kommt das Risiko von Entführungen, Erpressung oder vom Tod. 

Im Patio Nr 2 des Kirchhofs von Tarifa ist ein Seil hastig zwischen zwei Abschnitten des Hofs ausgedehnt worden, um ungenannte Gräber vom Rest des Kirchhofs zu trennen. Die einzige Rolle dieses Seils sei es, Besucher davon zu hindern, Gräber, die von keinem Zeichen signalisiert sind, aus Versehen zu trampeln. Es ist der einzige Ausdruck des Respekts gegenüber die namenlosen Toten, deren letzte Ruhestätte weder Tafel noch Epitaphen tragen. Dabei kommt auxh niemand hier, Blumen zu setzen. 

Diejenigen, die hier begraben sind, waren ganz nah an ihr Endziel dran. Der Friedhof ist der letzte Schritt in einer Reise von Tausendmeilen, die sich herausgab, tödlich zu sein. Die Mehrheit von den Toten kam aus Nordwest- und Nord-Afrika. Viele von ihnen kreuzten das Sahara zu Fuß: Schwarzafrikaner von Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Länder, in denen der Krieg rast oder in einer elenden Situation. Andere sogar kamen aus dem Irak oder Afghanistan, gestopft in LKWs oder in Frachtschiffen, aber auch ganz bequem sitzend in Passagierflugzeuge, bis zur Landung in Tanger, die malerische Stadt, die früher die Kulturhauptstadt von Marokko war, und jetzt ein Zentrum für illegale Auswanderung geworden ist für Menschen, um die alles bereit sind, um sich den Schengen-Bereich zu erreichen.

Manche Einwohner in Süd-Spanien nennen die Meerenge von Gibraltar (El Estrecho) das größte „Massengrab von Europa“. Die Meerstraße ist eine der beschäftigtsten Fahrrinnen der Welt. Von den Oberdecken der Supertanker- und Frachtschiffe sind die kleinen Zodiacs meistens total unsichtbar. Innerhalb von Minuten kann sich das Mittelmeer von einer toten Ruhe zu Wellen von vier oder gar fünf Metern und mehr umwandeln. Die Motoren der Gummiboote kommen manchmal zum Stillstand; dabei sind einige der Boote so abgenutzt, da die Gummihaut porös geworden ist.

Der Junge hieß Abdelfagour und starb in Ceutas Krankenhaus, eine andere spanische Enklave auf der marokanischen Küste. Der junge Mann, im Alter vom 14, kam von der marokkanischen Stadt Tetouan; wie andere junge Leute, er irrte um den Hafen und wartete auf eine Gelegenheit. Diese Gelegenheit kam nach einer Fiesta. Abdelfagour musste sich in einem LKW verstecken, der  Schaubuden zurück zu Algesiras holte. Er wurde halb tot auf dem Strand von Chorillo, im Süden von Ceuta gefunden. Jemand nahm ihn zum Krankenhaus, in dem er noch zwölf weitere Tage gegen den Tod gekämpft hatte.


¡Objectivo Schengen!

Un informe de la O.N.U publicado en agosto muestra que hay por todo el mundo 214 millones de inmigrantes de quienes los 49% son mujeres, 60%  viven en países desarrollados, la mayor parte procedente de países pobres y atrasados.

La corriente principal de la migración humana comienza en América latina y en las Antillas. Los Estados Unidos son el destino final. La segunda corriente viene de África y apunta Europa. En todos los casos la tentativa de escaparse de pobreza y de la exclusión económica en el país original es la motivación principal.

A pesar de la crisis económica global, la tendencia va hacia arriba. México es un buen paradigma de esto, pués no es sólo el país de la región con el más grande número de gente que intenta cruzar la frontera; es también una forma de puente que otros inmigrantes utilizan al intentar a toda costa alcanzar los Estados Unidos. Transportar la gente al otro lado de la frontera ha hecho un negocio lucrativo que genera - según lo divulgado por la oficina de Naciones Unidas contra las drogas y el crimen organizado - 7 mil millones US$ por año, eso es mucho más que el volumen de ventas de la marijuana o de la cocaína en los E.E.U.U.

La mayor parte de los que intentan emigrar pagan dinero  a un contrabandista que se llame “pollero”. Las rentas de este  negocio están tan importantes que el crimen organizado ha implicado en el tráfico, lo que puede sólo aumentar los riesgos para los inmigrantes que están ya en una posición demasiado vulnerable, dado el hecho de que el viaje sea aventurado y que los inmigrantes podrían ser abusados por  funcionarios corruptos. Además, esta gente debe también hacer frente a secuestros, a la extorsión o a peor: la muerte.

En el patio Nr 2 del cementerio de Tarifa una cuerda ha sido   estirada entre dos secciones, para separar a mortes  innomados del resto del cementerio. Es para evitar que los visitantes pisoteen sepulcros sin ninguna muestra que los distingue. Es una pequeña marca del respecto por esos muertos, cuya última morada no muestra ninguna piedra sepulcral ni epitafio, y nadie que viene aquí poner algunas flores. 

Las que se entierran aquí eran muy cerca de alcanzar su objetivo final. El cementerio es la última etapa de un viaje de varios millares de kilómetros que resultó ser fatal. La mayoría de les mortes vino del noroeste y de la África del Norte. Muchos de ellos cruzaron el Sáhara a pie: africanos negros de Nigeria, Ghana, Sierra Leone, países en donde está rabiando la guerra, o con una situación nacional desgraciada. Otros incluso vienen de Iraq o de Afganistán. De un modo u otro consiguen abarrotados en los camiones, buques de carga, perro también instalados comfortablemente en aviones de pasajeros, aterrizando en Tánger, la ciudad pintoresca que era la capital cultural de Marruecos y se ha transformado en un eje para los nómadas que intentan todo para unirse al área de Schengen.

Varios habitantes de España meridional llaman el Estrecho el “más grande sepulcro de Europa”. El Estrecho de Gibraltar es una de las derrotas más ocupadas del mundo. De las cubiertas superiores de petroleros gigantes y de portacontenedores los zodiacos sean totalmente invisibles. En cuestión de minutos, el mar puede pasar de calma muerta a ondas de cuatro o cinco metros de alto. Los motores de los zodiacos a veces caen averiados; algunos de los barcos están tan usados que su piel de goma ha llegado a ser porosa. 

El muchacho se llamaba Abdelfagour y murió en el hospital de Ceuta. Tenía 14 años y era de la ciudad marroquí de Tetouan. Había manejado cruzar la frontera, como otras personas jovenes, colocándose alrededor del puerto, esperando una oportunidad. Esta oportunidad vino después de una fiesta. Abdelfagour tuvo que ocultar en un camión que trajo las cabinas de la demostración a Algeciras. Lo encontraron a medias muerto en la playa de Chorillo, en el sur de Ceuta. Alguien lo llevó al hospital dónde luchó contra la muerte doce días más.


Boat-people

The turmoil over illegal migrants is a consequence of the Arab pro-democracy awakening on the far side of the Mediterranean and, perhaps, of the Western military intervention in Libya. According to UNHCR, more than 20,000 boat people have landed on the Italian island of Lampedusa this year, almost all of them from Tunisia. More than 800 have arrived in Malta, mostly from Libya.

At today's meeting of the European Union's interior ministers in Luxembourg, Italy and Malta called on the EU to activate a 2001 directive to grant temporary protection to migrants in cases of “mass influx” and to share the burden of absorbing the newcomers. But ministers flatly turned down the proposal. The European Commission described the call as “premature”, but said the EU was offering “solidarity” in other ways, including money and additional surveillance teams provided by the EU's Frontex border agency.


In any case, say fellow ministers, the flow of migrants to Italy is nothing like the influx of refugees into Europe (mainly Germany) during the Balkan wars, in response to which the EU directive was adopted.

Der Tumult über illegale Migranten sei eine Konsequenz der arabischen pro-Demokratie Bewegung auf der anderen Seite des Mittelmeers und möglicherweise der Westmilitärischen Intervention in Libyen. Nach Ansicht der UNHCR sind mehr als 20.000 Bootsflüchtlinge auf der italienischen Insel von Lampedusa dieses Jahr, fast alle von Tunesien gelandet. Mehr als 800 sind in Malta, größtenteils von Libyen angekommen. Bei der heutigen Sitzung der Innenminister der Europäischen Gemeinschaft in Luxemburg ersuchten Italien und Malta von der EU, eine Richtlinie von 2001 zu aktivieren, um einen vorübergehenden Schutz der Migranten im Falle „eines Massenzuflusses“ zu bewilligen und die Belastung für das Absorbieren der Neulinge zu verteilen. Aber die anderen Minister mißbilligten den Antrag. Die Europäische Kommission beschrieb den Anruf als „verfrüht“, aber sagte, daß die EU „Solidarität“ auf andere Weisen ausüben würde, einschließlich mit Geld und zusätzlichen Überwachungsteams, die von der EU's Agentur Frontex bereitgestellt sein werden.

La agitación sobre nómadas ilegales es una consecuencia del movimiento democrático árabe que despierta al otro lado del mediterráneo y, quizás, de la intervención militar occidental en Libia. Según el ACNUR, más de 20.000 inmigrantes en pateras han aterrizado en la isla italiana de Lampedusa este año, casi todos de Túnez. Más de 800 han llegado en Malta, sobre todo de Libia. En la reunión de hoy de los ministros interiores de la unión europea en Luxemburgo, Italia y Malta invitaron a la UE a activar un directorio de 2001 para conceder la protección temporal a los nómadas en casos de “afluencia total” y para compartir la carga de absorber a los recién llegados. Pero los otros ministros desaprobaron la solicitud. La Comisión Europea describió la llamada como “prematura”, pero dijo que la UE ofrecía “solidaridad” de otras maneras, incluyendo el dinero y los equipos adicionales de la vigilancia proporcionados por la agencia Frontex de la UE.

En todos los casos, según los otros ministros, el flujo de emigrantes hacia Italia no se asemeja de ningún modo a la afluencia de refugiados en Europa (principalmente en Alemania) durante las guerras de los Balcanes, en respuesta a las cuales se adoptó la Directiva europea.

L'agitation autour des migrants illégaux est une conséquence du printemps démocratique qui s'est manifesté de l'autre côté de la Méditerranée et, peut-être, de l'intervention militaire occidentale en Libye. Selon le HCR, plus de 20.000 boat people ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa cette année, la quasi-totalité d'entre eux venant de Tunisie. Plus de 800 sont arrivés à Malte, principalement en provenance de Libye.

Lors de la réunion tenue aujourd'hui, à Luxembourg, entre les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne, l'Italie et Malte ont appelé l'UE pour qu'elle active une directive de 2001 visant à  accorder une protection temporaire aux migrants en cas d'"afflux massif", et à partager le fardeau de la prise en charge des nouveaux arrivants. Mais les ministres ont catégoriquement refusé la proposition. La Commission européenne décrit l'appel des deux pays comme "prématuré", mais estime que l'UE était en train de mettre en place "la solidarité" par d'autres moyens, y compris de l'argent et des équipes de surveillance supplémentaires prévues par l'agence Frontex de l'Union européenne en charge des frontières.

Dans tous les cas, selon les ministres du reste de l'Europe, le flux de migrants vers l'Italie ne ressemble en rien à l'afflux de réfugiés en Europe (principalement en Allemagne) pendant les guerres des Balkans, en réponse auxquelles la directive européenne a été adoptée.


Mafia, immigration et racisme en Italie

L'exploitation inhumaine d'immigrés souvent clandestins, sous contrôle de la mafia locale, symbolise toute la misère de l'Italie du Sud.

L'ONU dénonce des conditions proches de l'esclavage. Les violences qui ont éclaté à Rosarno rappellent celles du sud de l'Espagne il y a peu, avec un même fond sordide et raciste.

À Rosarno, dans le sud de l'Italie, des immigrés ont incendié des voitures, brisé des vitrines et mis le feu à des poubelles, pour protester contre l'attaque d'ouvriers agricoles africains par une bande de jeunes Calabrais, rapporte la police. Les migrants, qui ont en outre bloqué un axe routier, se sont heurtés aux policiers en tenue anti-émeute. Une quinzaine d'étrangers ont été interpellés. Le nombre de blessés dans leurs rangs s'élève à 20. Certains émeutiers scandaient "Nous ne sommes pas des animaux !" et brandissaient des pancartes affirmant "Les Italiens ici sont racistes !".

Les incidents ont éclaté après que de jeunes Calabrais circulant en voiture eurent tiré à la carabine sur un groupe de migrants africains revenant des champs. Deux de ces étrangers ont été blessés. Des travailleurs agricoles immigrés ont été sauvagement tabassés et blessés par une horde de Rosarniens déchaîné, et armés de barre de fer. Les victimes, toutes des étrangers en Italie, furent pour certaines renversées par des voitures, pour d'autres molestés sans ménagement à l'aide d'outils.

Le bilan de ces violences s'établit à 38 blessés, dont 20 étrangers et 18 policiers, selon l'agence de presse Ansa. Certains étrangers ont été renversés volontairement par des voitures, d'autres essuyant des tirs de fusil.

Pas d'Italiens pour accepter de travailler dans de pareilles conditions.

Des années que cela fonctionne ainsi pourtant, même si tous faisaient semblant de l'ignorer. La révolte a déclenché une dure confrontation, sans pitié, incontrôlable, entre les habitants de Rosarno et les immigrés africains. Bagarres, violences, pillages, guet-apens et coups de feu : au moins 3 immigrés ont été blessés par des coups de fusil tirés par les habitants.

La guerre silencieuse entre les 2 communautés qui durait depuis des mois, voire des années, a éclaté au grand jour. Les Africains étaient relégués aux confins de la ville, dans une vieille usine abandonnée à la périphérie du centre habité. Sans services, sans hygiène, dans la promiscuité et la précarité la plus totale. Dépourvus de structures et de quelque type d'accueil que ce soit, ils se rassemblent en communautés précaires qui finissent inévitablement par entrer en conflit avec la population locale.



Mafia, immigration and racism in Italy

The inhuman exploitation of immigrants, often illegal, under control of the local Mafia, symbolizes the misery of Southern Italy.

UN condemns conditions close to slavery. The violence that erupted in Rosarno remind us those in southern Spain long ago, with the same sordid background of racism.

At Rosarno, in southern Italy, immigrants have burned cars, smashed windows and set fire to garbage cans to protest against the attack of African farm workers by a gang of young Calabrian, police said. The migrants who also blocked a road, clashed with police in riot gear. Fifteen foreigners were arrested. The number of casualties in their ranks is about 20. Some rioters chanting "We're not animals!" and waved placards saying "The Italians here are racist!".

The incident erupted after Young Calabrian had fired at a group of African migrants returning from the fields. Two of those foreigners were wounded. Migrant farm workers were brutally beaten and injured by a horde of excited inhabitants of Rosarno, armed with iron bars. Some of the victims, all foreigners, were knocked down by cars, others beaten mercilessly with tools.

The result of the riot amounts 38 injured, including 20 foreigners and 18 policemen, according to news agency Ansa. Some foreigners have been deliberately toppled by cars, others came under fire.


Not a single Italian would accept to work under such conditions.

The business has been running quite for years, even if most of the people pretended to ignore it. The rebellion triggered a serious battle, ruthless, uncontrollable, between the residents of Rosarno and immigrants from Africa. Fighting, violence, looting, ambushes and shootings: at least three immigrants were injured by gunshots.

The silent war between the two communities that had lasted for months, even for years, has come to light. Africans were relegated to the confines of the city in an old abandoned factory at the outskirts of an inhabited area. Without any services, without sanitation, in the most precarious and complete promiscuity. Without any structures and any type of accomodation they gather in precarious communities which inevitably end in conflict with the local population.



Mafia, Immigration und Rassismus in Italien

Die unmenschliche Ausnutzung von Immigranten, häufig illegal und unter Steuerung der lokalen Mafia symbolisiert das Elend von Süd-Italien. 

Die UNO verurteilt Bedingungen, die nah an Sklaverei sind. Die Gewalttätigkeit, die in Rosarno ausbrach, erinnert uns an das, was in Süd-Spanien vor langer Zeit geschah mit dem gleichen gemeinen Hintergrund von Rassismus. 

Bei Rosarno in Süd-Italien haben Immigranten Autos gebrannt, Fenster zertrümmert und Satzfeuer in Mülleimern gelegt, um gegen den Angriff von afrikanischen Landarbeitern durch eine Gruppe von jungem kalabrischem und der Polizei zu protestier stießen zusammen mit der Polizei in Schutzausrüstung. Fünfzehn Ausländer wurden festgenommen. Die Anzahl der Verletzteb in ihren Rängen beträgt ungefähr 20. Einige Aufständische sangen: „wir sind nicht Tiere!“; es gab auch wellenartig bewegte Plakate; darüber war zu lesen: „die Italiener sind rassistisch“. 

Der Vorfall brach aus, nachdem kalabrische Junge auf eine Gruppe von afrikanischen Wanderern geschossen hatten, die von den Feldern zurückkehren. Zwei jener Ausländer wurden verwundet. Wanderlandarbeiter wurden von einer Horde von aufgeregten Einwohnern von Rosarno verletzt, die mit Eisenstäben bewaffnet waren. Einige der Opfer, alle Ausländer, wurden von Autos niedergestossen, andere unbarmherzig mit Werkzeugen geschlagen. 

Kein einzelner Italiener würde es annehmen, unter solchen Bedingungen zu arbeiten. 

Das Geschäft lief schon seit Jahren, auch wenn die meisten Leute vortäuschten, es zu ignorieren. Der Aufstand löste einen ernsten Kampf, rücksichtslos, unkontrollierbar, zwischen den Bewohnern von Rosarno und den Immigranten von Afrika aus. Kämpfe, Gewalttätigkeit, Plünderungen, Hinterhalt und Schießen: mindestens wurden drei Immigranten durch Schüsse verletzt.

Der stille Krieg zwischen den zwei Gemeinschaften, der seit Monaten, sogar Jahre dauerte, war ans Licht gekommen. Die Afrikaner waren auf den äußersten Rand der Stadt, in einer alten Fabrik, die an der Peripherie des gewohnten Zentrums verwiesen, ohne Versorgung, ohne Hygiene, in der prekärsten und komplettesten Promiskuität, ohne Betreuung  versammeln sie sich in unsicheren Gemeinschaften, welche unausweichlich in den Konflikt mit der einheimischen Bevölkerung hineingehen.


Mafia, inmigración y racismo en Italia

La explotación inhumana de inmigrantes, a menudo ilegal, bajo control de la mafia local, simboliza la miseria de Italia meridional. La O.N.U condena condiciones cerca de la esclavitud. La violencia que entró en erupción en Rosarno nos recuerda ésos en España meridional hace tiempo, con el mismo fondo sórdido del racismo.

En Rosarno, en Italia meridional, los inmigrantes han quemado los coches, las ventanas y fuego rotos del sistema a los cubos de la basura a protestar contra el ataque de los trabajadores de granja africanos de una cuadrilla de calabrés joven, policía dijo. Los nómadas que también bloquearon un camino, coincididos con policía en antidisturbios. Arrestaron a quince extranjeros.

El número de muertes en sus filas es cerca de 20. Algunos alborotadores que cantan “no somos animales!” y los carteles agitados que dicen “a los italianos aquí son racistas!”. El incidente entró en erupción después de que calabrés joven hubiera encendido en un grupo de nómadas africanos que volvían de los campos. Dos de esos extranjeros eran heridos. A una horda de los habitantes emocionados de Rosarno batieron y fueron heridos a los trabajadores de granja migratorios brutal, armados con barras de hierro. Los coches, otros golpearon algunas de las víctimas, todos los extranjeros, abajo batidos sin piedad con herramientas.

El saldo de la violencia fue de 38 heridos, entre ellos 20 extranjeros y 18 policías, según la agencia de noticias Ansa. Algunos extranjeros han sido deliberadamente derrocados por coches, otros fueron atacados con armas de fuego.

No un solo italiano aceptaría para trabajar bajo tales condiciones. El negocio ha estado corriendo muy por años, incluso si la mayor parte de la gente fingió ignorarlo. La rebelión accionaron una batalla seria, el despiadado, incontrolable, entre los residentes de Rosarno y los inmigrantes de África. Lucha, violencia, saqueo, emboscadas y tiroteos: por lo menos tiros hirieron a tres inmigrantes.

La guerra silenciosa entre las dos comunidades que tenían duró por meses, incluso por años, ha salido a luz. Relegaron a los africanos a los límites de la ciudad en una vieja fábrica abandonada en las cercanías de un área habitada. Sin cualquier servicios, sin saneamiento, en una promiscuidad más precaria y más completa. Sin ningunas estructuras y ningún tipo de alojamiento recolectan en las comunidades precarias que terminan inevitable en conflicto con la población local.


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"Shipwrecked" in the desert



Ils avaient un "chez eux", ils préfèrent risquer leur peau pour venir se faire humilier comme esclaves chez les autres !

They chose to flee their homes and prefer to risk their own lives in order to be humiliated as slaves far away from their country!

Sie hatten ein "Zuhause ", aber offenbar bevorzugen sie es, ihr Leben zu riskieren, um als Sklaven von anderen gedemütigt zu werden! 

Tenían un "hogar", pero prefieren arriesgar sus vidas para venir como esclavos para estar humillados por otros!





Entre nous, comment rester insensible devant une image comme celle-ci : leur barque branlante a chaviré dans la Méditerranée, et fort heureusement, il y avait un filet d'élevage de thons non loin de là. Ceux qui ont réussi à nager jusqu'au filet ont eu la vie sauve. Quant aux autres... !

Look! How can one be insensitive to a picture like this? Their rickety boat capsized in the Mediterranean, and fortunately, there was a trickle of tuna farming nearby. Those who managed to swim till the net could have rescue. As for others ... !

Ganz ehrlich gemeint: wie kann man vor einem solchen Bild regungslos bleiben? Ihr gebrechliches Boot kenterte im Meer und zum Glück war ein Thunfisch Rieseln in der Nähe. Diejenigen, die es geschaft haben, das Netz zu erreichen, wurden gerettet. Was die Nichtschwimmer betrifft...!

¡Mira! ¿Cómo se puede estar insensible a una imagen como esta? Su barco destartalado se volcó en el Mediterráneo, y afortunadamente, había un hilo de engorde de atún cerca. Los que lograron nadar hasta la red podrían ser rescatados. En cuanto a los otros...!